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La bataille d'EYLAU
une boucherie inutile
Fin 1806, Napoléon u vaincu à Iéna et à Auersledt la quatrième coalition formée par la Prusse, la Russie et l’Angleterre. Au début de 1807, il doit faire face à la Russie restée invaincue. Installé à Varsovie, l’Empereur peut évaluer sur place la situation des deux armées.
Son plan est d’empêcher les Russes de rejoindre Königsberg, chef-lieu de la Prusse-Orientale. Le 6 février 1807 au matin, ses corps d’infanterie et de cavalerie, commandés par les maréchaux Soult, Murât, Davout et Ney, repoussent une série d’attaques russes. Pendant la nuit du 6 au 7, les Russes commencent à investir Eylau, place stratégique importante, qui commande les routes de Königsberg et de Friedland.
Le rapport des forces est défavorable à l’armée française; Bennigsen, commandant des troupes russes, dispose de 80000 hommes et Napoléon n’en peut aligner que 55 000. Pour compenser cette infériorité numérique, l’Empereur cherche à encercler l’ennemi. Le 7 février, après de durs combats, Murât et Soult s’emparent d’Eylau ainsi que du château et du cimetière.
Au matin du 8 s’élève une tempête de neige; la bourrasque empêche toute visibilité; les Russes en profitent pour anéantir à coups de boulets les deux corps d’armée d’Augereau qui stationnent dans le cimetière d’Eylau. L’armée russe pénètre à nouveau dans la ville; Murât doit lancer plusieurs fois sa cavalerie pour entamer l’infanterie ennemie; il s’ensuit une mêlée confuse qui dégénère vite en une véritable boucherie. Finalement, l’acharnement de la Garde l’emporte.
Le cimetière d’Eylau se trouve au centre du front; la bataille rétablie en ce secteur, Napoléon attend la décision que doivent apporter son aile droite, sous Davout, et son aile gauche, sous Ney. Mais Ney tarde et Davout voit, face à lui, l’ennemi recevoir des renforts qui lui permettent de se dégager; une ultime attaque de Ney décide les Russes à se retirer. Les Français, en raison de leur épuisement, du froid et de la neige, renoncent à les poursuivre.
Les Russes laissent à Eylau 25 000 tués et les Français 18000. La bataille est restée indécise. Napoléon devra attendre le mois de juin 1807 et la victoire de Friedland pour forcer le tsar Alexandre Ier à demander un armistice. C’est alors qu’auront lieu les célèbres conversations de Tilsit que suivra un traité d’amitié franco-russe.
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