• Madame d'Abrantès

    En 1830, quelques jours avant la révolution de Juillet, Mme d'Abrantès commença d'écrire ses Mémoires, où l'on trouve tant de choses dont elle a été l'historien précieux, et tant de figures dont elle reste encore le peintre peu près le plus fidèle.

    La France a toujours aimé ces révélations personnelles, et dans la collection complète de ces témoignages des divers siècles, qui passe pour un des monuments les plus importants de notre littérature, les confidences et les chroniques de Mme d'Abrantès ne sont pas les moins intéressantes par le fond et même par la forme ; la narratrice a parfois des finesses de style qui rivalisent avec les qualités de franchise et de passion. Dans les Salons de Paris, il y a des pages dignes de Mme de Staël. La duchesse d'Abrantès était née en 1784, à Montpellier , un ancien dirait la patrie de Sébastien Bourdon, un contemporain dirait la patrie d'Alexandre Cabanel. Son père, M. de Permon, se trouvait dans la finance. Il avait épousé Mlle de Comnène, descendante en ligne directe des Comnène empereurs de Constantinople. La Révolution priva Mil' de Permon de sa fortune pécuniaire; mais elle devait lui donner la fortune du soldat et de la gloire. Après le 9 thermidor, elle vit modestement Paris, qui n'est plus Sparte, et qui, ne pouvant être Athènes ni Rome, devient Capoue et un peu Tibrée. Le {8 brumaire place Napoléon Bonaparte à la tête du gouvernement qui va redevenir un et indivisible de par César.

    La famille de Napoléon avait reçu de grands services de la famille Permon. Ces faits et ces choses sont racontés dans les Mémoires de Mme d'Abrantès avec une délicatesse exquise d'esprit et de cœur. Les détails de la jeunesse de l'empereur, de l'ami de Junot, duc d'Abrantès, ont trop de charme et de Odélité pour que la génération qui a lu ait pu les oublier dans son amusement mondain et son instruction politique. Napoléon, dans son temps de disgrâce, après l'illustre et immortel siége de Toulon, venait souvent chez Mme de Permon, mère de celle qui devait être Laure d'Abrantès, et être chantée par Victor Hugo devant la Chambre des pairs de France. Junot, ce brave soldat, était devenu l'aide de camp de Bonaparte et son camarade inséparable; au retour d'Égypte, le général Junot, commandant la place de Paris pendant que Napoléon commande à la France et presque toute l'Europe, l'ancien sergent Junot se marie la demoiselle de Permon. Mlle Laure de Permon était une beauté des plus accomplies

    Et depuis, Mme Junot vit s'étendre de plus en plus devant sa beauté, sa fortune, son esprit, cette carrière d'honneurs qu'elle devait parcourir , Si non remplir, avec tant d'éclat parisien. Elle ne se laissa germer ni l'esprit, ni le cœur, ni le goût. Elle ne perdit ni sa noblesse ni sa liberté , cette femme du meilleur et du plus aveugle des amis de Napoléon. A l'Empire, gouvernante de Paris, ambassadrice en Portugal, entourée d'une cour péninsulaire quasi royale, rien ne manqua cette existence de la duchesse d'Abrantès, ni la grandeur de la destinée et l'aisance naturelle à ce niveau impérieux, ni ensuite le courage et la dignité pour supporter les revers inattendus ou plutôt très attendus de l'empereur et de l'homme du siècle"

    Mme d'Abrantès avait suivi son mari en Espagne, au milieu de cette terrible guerre de l'Orient du nord. On y vit une élégante duchesse de la cour des Tuileries, montée sur un cheval de hussard, essuyer la fusillade des guérillas, à Ciudad-Rodrigo. Elle semblait là comme une fille du Cid de Guilhem de Castro et de Pierre de Corneille. Toute mêlée aux gloires de l'Empire, la duchesse d'Abrantès ne s'exila pas des désastres de Napoléon. D'abord, en 1813, elle perd son mari. Puis, en 1814, sa fortune. C'est un beau fait plutarchien, dans cette époque d'affligeantes transactions diplomatiques , qu'une mère ait préféré la pauvreté au prix de l'achat de ses enfants; la duchesse d'Abrantès refusa des trésors pour ne pas laisser sur le front de ses fils un baptême de naturalisation prussienne. Ce jour—là, il était sublime de ne pas renier la France, et de souffleter d'un refus les vainqueurs qui campaient dans Paris.

    La veuve de Junot n'éloigna pas de ses lèvres l'amer calice qui la condamnait en politique. Seulement, en 1819, quand les Champs-Élysées furent abandonnés par les alliés, le pont d'Iéna rassuré sur sa base, les salons de Paris rouverts tous ceux qui descendaient des Croisades ou remontaient aux Jacobins, une pension de six mille francs permit Mme Junot d'abandonner ce Paris dont elle avait été la gouvernante générale. Elle laissa passer un peu ces spectacles anti-bonapartistes qui désolaient toutes les affections, les souvenirs et les noblesses de son âme. L'état délabré de ses affaires ne lui laissait plus d'ailleurs le moyen d'avoir un modeste état de maison à Versailles. Elle sut maîtriser les chances mauvaises, comme on paralyse des Euménides. C'est avec la littérature qu'elle paralysa Méduse. Elle mit la plume à la main. Elle commença ses Mémoires. »

    Le tout Paris passe et repasse dans les Salons de Paris. Les Mémoires de la Restauration sont aussi pleins de portraits où il fallait une main exercée dans l'analyse des secrets de la société. C'est approchant comme un livre d'histoire et un volume de roman, mais non composé par un bas-bleu. La composition d'un livre était dans le talent de Mme d'Abrantès. L'Amirante de Castille ne manque ni d'habileté dans le développement des caractères , ni de la science de l'écrivain dans la peinture des descriptions, cet art si difficile aux gens du monde. Le roman de Catherine II atteste une intelligence mâle et une portée d'esprit qui ne sont pas vulgaires chez une femme. Hedwige, sa dernière œuvre, fut un succès de plus, et c'est pour ainsi dire son testament au profit des réfugiés de la Pologne. La duchesse d'Abrantès, en sept ans, publia plus de cinquante volumes. Je ne veux pas la louer de sa fécondité littéraire, mais je saluerai son courage inébranlable. La pauvre femme travaillait pendant les nuits, et malgré les maladies, pour « faire honneur aux difficultés de sa position.

    Au milieu de cette lutte, elle mourut, en 4838, l'Age de cinquante trois ans, deux ans de plus que Napoléon. Pauvre amie d'enfance de Bonaparte! pauvre grande dame de l'Empire! pauvre vice-reine de la Péninsule Ibérique ! Qui lui eût dit qu'elle expirerait déshéritée de toutes les éclatantes et douces faveurs de la fortune et du bonheur? II en a été ainsi cependant! Comme si tout ce qui a tenu à l'Empire en ce temps-là devait expier, tôt ou tard, ces grandeurs subites, cette gloire, cette fortune, ce bonheur, cet éclat! Comme si tout être vivant, homme ou femme, sur qui s'étaient arrêtés les rayons de l'étoile impériale, devait avoir nécessairement son douloureux Sainte-Hélène!

    Depuis longtemps Mme d'Abrantès était attaquée d'une affection au cœur et au foie, et l'opium était son unique ressource; mais elle ne fumait pas l'opium dans de l'ambre, comme le dit Alfred de Musset. Elle aimait les arts et les artistes, les hommes de cœur et d'imagination. Au service funèbre de l'église de Chaillot, le cortège était illustré de Chateaubriand, de Hugo, de Ballanche, de Mlle Mars, d'Eugène Delacroix, des maréchaux littéraires et des généraux de I 'Empire. Le fils de la veuve Junot, Napoléon d'Abrantès, dit des pleurs sur sa tombe ; et, en plein cimetière Montmartre, Gavarni fut prié par tous les artistes de graver le portrait de l'auteur des Salons de Paris.

     

    CHARLES COLIGNY.


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  • Tiré du Livre des femmes : Les dames françaises, écrit en 1870

    La duchesse d'Aiguillon

    Le cardinal de Richelieu, aussitôt qu'il fut arrivé au pouvoir par le crédit qu'il avait su s'ouvrir et par la faveur de la reine Marie de Médicis, s'occupa de placer à la cour plusieurs membres de sa famille. Sa soeur Françoise Du Plessis fut d'abord appelée par lui et installée au Louvre.

    A la mort de Françoise Du Plessis, le cardinal produisit dans le grand monde sa nièce Marie-Madeleine de Vignerod, et obtint pour elle la place de dame d'atours de Marie de Médicis. En 1620, Madeleine de Vignerod épousa un riche seigneur nommé du Roure de Combalet. Veuve trois ans après, elle sut conserver son emploi à la cour. Cependant elle eut beaucoup à souffrir pendant la lutte qui advint entre la reine et le cardinal.

    Les liens de la famille et aussi la reconnaissance l'attachaient fortement à son oncle; mais, d'un autre côté, la reine avait été très-bonne pour elle; sa position devint donc très-difficile. Marie de Médicis voulut la faire enlever; mais Louis XIII la prit sous sa protection, et son oncle voulut la remarier d'abord au comte de Soissons, puis à un proche parent du cardinal de Lorraine; mais aucun de ces deux projets ne réussit. Le cardinal acheta en 1638, pour Mme de Combalet, le duché d'Aiguillon, et la combla de bienfaits. Après la mort de son oncle et tout-puissant protecteur, la duchesse d' Aiguillon, qui ne trouvait probablement plus dans le monde de la cour ce qu'elle avait rêvé, s'abandonna toute à la dévotion.

    Elle avait été, comme son oncle, très diplomate, et sa conduite envers Marie de Médicis ne fut pas toujours sans reproches : aussi dut-elle éprouver des remords lorsqu'elle apprit que cette malheureuse reine, après avoir vécu à Cologne dans la maison hospitalière de Rubens, était morte à Bruxelles, au sein du déntîment le plus complet. Ce qui est certain, c'est qu'en perdant l'appui de son oncle la duchesse d'Aiguillon ne conserva plus la moindre influence. Elle se plaça sous la direction de Vincent de Paul, qui avait déjà fondé son célèbre institut, et prêta son concours à cet apôtre sincère de la charité chrétienne; elle employa son immense fortune à doter plusieurs hôpitaux, où elle introduisit de grandes améliorations pour les soins des malades. Elle fit racheter à ses frais les captifs chrétiens devenus esclaves des pirates d'Alger. 

    Elle fonda l'Hôtel-Dieu de Québec, au Canada, déployant partout une immense activité et une générosité secondée par sa fortune princière. La duchesse d'Aiguillon mourut en 1675, laissant après elle, disent les mémoires du temps, une haute idée de son esprit et de ses vertus. Fléchier prononça son oraison funèbre.


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  • Notre-Dame-de-la-Garde - 1853

     


     

    La «bonne Mère» 

    Depuis la fondation de Marseille, il exis­te un poste de vigie sur la colline de 160 m qui domine la mer. En 1218, le pape Honorius III mentionne, parmi les dé­pendances de l’abbaye Saint-Victor, une chapelle de Sainte-Marie-de-la-Garde sur cette même hauteur. Entièrement rebâtie au XVe siècle, consacrée en 1544, la chapelle est enclose dans l’enceinte du fort que François Ier a fait construire en 1524 pour défendre la ville contre son assaillant, le connétable Charles III de Bourbon. Depuis le XVIe siècle, la colline de la Garde reçoit de nombreux visiteurs, souvent illustres, rois, empereurs, mais surtout des pèlerins, particulièrement en périodes de calamités. Pendant la gran­de peste de Marseille (1720-1721), l’évêque, Mgr Belsunce, va quotidiennement dire sa messe à Sainte-Marie-de-la- Garde. La Révolution transforme le fort en pri­son. En 1852, on décide de construire une église sur cet emplacement, tout en conservant la partie la plus ancienne des bâtiments existants. Grâce à une sous­cription patronnée par Pie IX et grâce au produit d’une loterie populaire, les travaux commencent en 1853. Les plans ont été confiés au Nîmois Henri Espé- randieu, collaborateur de Léon Vau- doyer, l’architecte de la cathédrale de Marseille et du palais de Longchamp. A la mort d’Espérandieu, en 1874, son compatriote Révoil lui succède. Le style du sanctuaire est le romano- ou néo-arabo-byzantin, cher aux architec­tes du XIXe siècle. Son plan est basili- cal: une crypte, ici entièrement conquise sur le roc; une église haute à coupole, avec une nef à trois travées; un clocher au porche ouvert de trois côtés comme dans les églises romanes de la vallée du Rhône; à l’intérieur, le blanc du marbre italien, le rouge de celui de Brignoles, le brun du granit corse, le rose du porphy­re de l’Estérel, le vert de la brèche des Alpes composent une symphonie de couleurs.

    Dans le clocher haut de 45 m, on a logé le bourdon: 8234 kg, 2,50 m de hauteur,

    2,40   m de diamètre, la septième cloche de France par la grosseur. Au sommet, on a érigé, en 1870, la statue dorée de la Vierge à l'Enfant. Ce groupe d’Eugène Lequesne, élève de Pradier, a une hau­teur de 10 m et pèse 4500 kg. Le visage de la Vierge mesure, à lui seul, 1,25 m; celui de l’enfant, 0,80 m. A l’intérieur de la statue, un escalier à vis permet de monter dans la tête de la Vierge et de voir la mer par l’ouverture de ses yeux. Depuis 1892, un ascenseur conduit à l’escalier du sanctuaire.

    Consacrée en 1864, avant la fin des tra­vaux, au cours de grandes fêtes, l’église reçoit du pape Léon XIII, en 1879, le titre rare de basilique mineure. Notre-Dame-de-la-Garde fait désormais partie intégrante du paysage marseillais: la vigie et la «bonne Mère» ne font qu’un.


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  • Une marée montante

    L’extension du protestantisme en Fran­ce a été rapide et impressionnante, tant en surface qu’en profondeur. Telle est la constatation que peut faire l’historien qui considère la période qui suit la mort de François Ier (1547) jusqu’en 1562 environ. Il existe des groupes réformés dans toutes les provinces de France et dans toutes les classes sociales: on peut dire, alors, qu’un cinquième des habi­tants, peut-être davantage, est détaché de l’Eglise romaine.

    Une carte de la France protestante opposerait en gros Test et le nord du pays aux régions de l’Ouest et du Midi. Dans le Nord, en Picardie, peu de cho­se, mais dans la région de Paris, avant les exclusions officielles, des groupes importants, Meaux restant un centre de dissidence religieuse.

    Dans le Nord-Ouest, des progrès impor­tants en Normandie et dans le duché d’Alençon. L’Eglise de Rouen regroupe près de 2000 personnes; à Caen, l’uni­versité est érasmienne et très libre de pensée. Dans le Maine, au Mans, il en est de même. La Bretagne est entamée par ses ports, comme Saint-Malo, du fait des échanges avec l’Angleterre et les Flandres, ainsi que Dieppe et Nantes. Vitré est un centre important. En 1559, une communauté se fonde à Rennes. Dans les régions de la Loire, la Tourai- ne et l’Orléanais avec leurs universités, le Berry avec Bourges, sont des centres actifs.

    Dans l’Est, on note un moindre succès, sauf en Champagne. La Lorraine indé­pendante forme un bastion catholique mais, dans le Sud-Est, Lyon, ville de commerce, de banque et d’imprimerie, est au premier plan, de même que Valence. Le Massif central et l’Au­vergne sont moins atteints, mis à part le Sud avec le Vivarais, et surtout le Lan­guedoc avec Montpellier. Le Midi est ainsi gagné, de même que l’Ouest avec La Rochelle.

    Au total, dira Coligny à la reine mère, 2150 Eglises ou communautés, compre­nant une stratification sociale très éten­due. A la base, les petites gens (petits bourgeois, petits commerçants, artisans, «gens mécaniques», laboureurs) aux­quels s’est joint un petit nombre de per­sonnes instruites (écrivains, théologiens, imprimeurs). Après 1559 se profile un double mouvement sociologique: l’en­trée des notables dans l’Eglise, une par­tie des officiers royaux, des gens de robe, du monde des offices d’une part, et, d’autre part, l’entrée des gentilshom­mes qui vont trouver des chefs dans les familles qui touchent de près à la per­sonne royale. Ils domineront l’Eglise jusqu’à la Saint-Barthélemy. Après cette date, on assistera à un nouveau phéno­mène: l’apparition en pleine lumière de la démocratie calviniste, guidée par ses ministres, qui prendra pied dans les vil­les et dans les bourgs plus encore que dans les campagnes.

      


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  • L’abbé de Rancé - 1626-1700

    Un ardent mystique 

    Armand-Jean Le Bouthillier de Rancé porte les prénoms de son parrain, le car­dinal de Richelieu. Son père est le secré­taire de Marie de Médicis. La famille Le Bouthillier, ancienne et illustre, possède une grande fortune.

    A 10 ans, Rancé est tonsuré, étant, par sa naissance, abbé commendataire de prieurés et d’abbayes en Touraine, dans le Poitou et dans le Perche. Enfant sur- doué, il donne, à 12 ans, une traduction d’Anacréon. Ses études de philosophie et de théologie sont brillantes. Il est ordonné prêtre en 1651; licencié en 1647, il reçoit, en 1653, le bonnet de docteur de la faculté de Navarre. Cha­noine de Notre-Dame de Paris, d’An­gers et de Tours, aumônier de Gaston d’Orléans, prédicateur comme son ancien condisciple Bossuet, il peut ambi­tionner les charges les plus hautes dans PEglise.

    Sa position mondaine, que l’époque autorise, n’est pas moins en vue. Dans son hôtel de Paris, dans son château de Véretz près d’Amboise, l’abbé de Rancé mène la vie luxueuse et dissipée d’un sei­gneur beau, jeune et riche. Il est de la société des précieuses et des belles fron­deuses. Il est follement épris de la duchesse Marie de Montbazon, une cé­lèbre dame de la cour.

    En 1657, la mort de sa maîtresse jette Rancé dans une douleur égale à sa pas­sion. Il se retire à Véretz, puis dans son prieuré de Boulogne, près de Cham- bord. Après le décès du duc d’Orléans, en 1660, il décide d’abandonner tous ses biens, ne gardant que l’abbaye de la Trappe, dans les collines du Perche. Il vient s’y établir en 1663 et obtient, en 1664, d’en être l’abbé régulier. Vêtu de bure, Rancé devient un prieur d’une rigueur exemplaire. Il impose à ses moines, au début récalcitrants, des réformes radicales (priorité à la péniten­ce, allongement de la liturgie, travail manuel, régime végétarien strict, silence absolu) qui font de la Trappe, fondée au XIIe siècle, le plus sévère des ordres

    monastiques et l’un des centres de la vie spirituelle du XVIIe siècle. De dix, le nombre des moines passe à trois cents. L’abbé de Rancé publie des ouvrages spirituels: pour

      

    répondre à l’érudit béné­dictin Jean Mabillon, il publie le Traité de la sainteté et des devoirs de la vie monastique dans lequel, en 1683, il dé­fend sa conception du moine

    voué aux seuls travaux manuels. Il a laissé égale­ment des Lettres, publiées en 1702. Pendant près de quarante ans, l’abbé de Rancé a été l’une des grandes voix chré­tiennes compensant les vanités de la cour de Louis XIV.

     


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