• La légion étrangère

    Servir hors de la France continentale

    LA LEGION ETRANGERE

     

    Comme les régimes qui l'ont précédée, la Restauration emploie des mercenaires étrangers; elle réunit les débris des lé gions européennes de Napoléon en un «Colonial étranger», qui devient la «Lé­gion royale» et prend finalement le nom de «régiment Hohenlohe» en 1821. En

    1830,    la bourgeoisie qui porte Louis- Philippe au pouvoir ne veut pas laisser des mercenaires à la disposition du roi. Dans les premiers jours de 1831, un dé­cret dissout le régiment Hohenlohe. Cependant, les réfugiés politiques affluent en France; l’Etat doit subvenir à leurs besoins et songe à les employer à la conquête de l’Algérie. Le 9 mars

    1831,    on vote une loi qui organise une nouvelle Légion étrangère. L’acte de naissance de cette unité stipule: «Il pourra être formé dans l’intérieur du royaume une Légion d’étrangers, mais elle ne pourra être employée que hors du territoire continental du royaume.» Les volontaires étrangers sont rassemblés en sept bataillons dont trois sont alle­mands; les autres sont respectivement espagnol, italien, belge et polonais. On ne mêlera les nationalités dans une même unité que quelques années plus tard. Une dis­cipline de fer est instaurée. La Légion acquiert un solide esprit de corps au fil des combats qu’elle mène en Algérie. Elle contribue également à l’aménage­ment du pays, ouvrant des routes et construisant des villages.

    Le nom de la Légion étrangère est indis­solublement lié à toutes les guerres que la France a menées hors de ses frontiè­res. En 1834, le gouvernement la prête à Isabelle II, reine d’Espagne, pour com- butlrc les carlistes. La Légion est déci niée au cours de cette guerre impitoya ble. Elle ne compte plus que 500 hom mes sur 5000 lorsqu’elle est restituée à la France,.en 1838. Reformée à Sidi-bel- Abbès, qui demeure son casernement pendant cent trente ans, elle continue à guerroyer à travers l’Afrique du Nord. En 1854, elle débarque en Crimée et s’illustre aux côtés des zouaves à la bataille de l’Alma, puis participe au siè­ge et à la prise de Sébastopol’. Engagée en Italie en 1859, elle joue un rôle déci­sif à Magenta. La guerre du Mexique, où elle intervient en 1863, est difficile et sanglante. Chaque année, la Légion commémore encore avec éclat le jour anniversaire de Camerone où les 65 hommes de la compagnie du capitaine Danjou, retranchés dans une hacienda, ont résisté pendant onze heures aux assauts de 2000 Mexicains. Seuls douze d’entre eux ont survécu.

     

    Appelée à agir dans les moments criti­ques, la Légion étrangère a toujours essuyé de lourdes pertes: 4000 morts en 1914-1918; 9000 en 1939-1945; 10000 en Indochine où, en 1954, ses effectifs ont atteint 60000 hommes. Ayant dû quitter Sidi-bel-Abbès, la Légion est aujourd’hui basée à Aubagne (Bouches- du-Rhône).

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