• La bataille de COCHEREL

    « Notre Dame Guesclin!»

    LA BATAILLE DE COCHEREL

     

    Au cours des derniers mois du règne de Jeun le Iton, les rapports entre le roi de

    France et Charles le Mauvais, roi de Navarre et comte d’Evreux, s’enveniment de nouveau. Le 21 novembre 1361, Philippe de Rouvres, duc de Bourgogne, meurt sans laisser d’héritier. Charles le Mauvais et Jean le Bon, parents du défunt, peuvent revendiquer le duché. Le roi, juge et partie, tranche en sa propre faveur et donne la Bour­gogne en apanage à son fils Philippe. Le Navarrais envisage de reprendre l’offen­sive; par-delà le duché de Bourgogne, son ambition s’élève jusqu’à la couronne de France.

    Le dauphin Charles, fils du roi, prend les devants. Il recrute une armée qu’il confie à Bertrand du Guesclin. En avril 1364, ce dernier reçoit l’ordre de s’emparer des places fortes qui permet­tent au Navarrais de contrôler la navi­gation sur la Seine. En une semaine, Mantes, Meulan, Vétheuil, Rosny tom­bent. Au cours de cette semaine, Jean le Bon meurt, laissant le trône au dauphin Charles (8 avril 1364). Quelques jours plus tard arrive en Normandie le millier d’hommes levés en Navarre et en Gas­cogne. Les troupes navarraises veulent empêcher le sacre de Charles V. Pour cela, elles doivent défaire au plus vite l’armée de du Guesclin qui passe sur la rive gauche de l’Eure, à Pont-de- l’Arche. Les Navarrais, renouvelant la tactique de Poitiers, occupent la hauteur de Cocherei et laissent à leurs adversai­res l’initiative de l’attaque.

    Au matin du 16 mai 1364, les Français attaquent aux cris de: «Notre-Dame

    Ouesclinl» Sans attendre les ordres du captai, un routier, Jean Jouel, charge les assaillants avec sa compagnie, entrai nant à sa suite le reste de l’armée navar- raise. Cette charge inopportune amor­cée, les Français rompent. Les Navar­rais se lancent à leur poursuite. Soudain, sur leurs arrières, surgissent, d’un bois où ils se tenaient cachés, 200 vigoureux chevaliers bretons. Les Français arrê­tent leur repli et font face. Pour les Navarrais, coincés entre le gros des troupes de du Guesclin et un corps d’éli­te, la bataille est désormais perdue. De nombreux Navarrais jonchent le champ de bataille, dont le téméraire routier Jean Jouel. Le droit de rançon ne sera pas accordé aux prisonniers français (les Gascons ne sont pas considérés comme français). Traîtres à leur roi, ils seront décapités. Trois jours après la victoire de Cocherel, Charles V est cou­ronné à Reims.

     

    Malgré une poussée de du Guesclin au cœur du Cotentin, Charles le Mauvais demeure maître de la Normandie occi­dentale et de sa capitale Evreux. Par contre, les places assurant le contrôle de la navigation sur la Seine, en particulier Mantes et Meulan, restent aux mains du nouveau roi, ainsi que le comté de Lon- gueville, remis à du Guesclin. Cet état de fait est sanctionné par le traité d’Avi­gnon (mars 1365).

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