• Claus von Stauffenberg

    , organisateur du coup d’État contre Hitler en juillet 1944 Cet officier de la Wehrmacht fut l’une des figures centrales de la résistance militaire contre Hitler et le nazisme. En juillet 1944, il devint colonel et chef d’état-major auprès du commandant de l’armée de réserve à Berlin. Cerveau de l’opération Walkyrie, il organisa le coup d’État visant à éliminer Hilter et renverser les nazis. L’armée devait prendre ensuite le pouvoir et envisageait de négocier avec les Alliés. Il déposa en personne la bombe dans le QG de Rastenburg le 20 juillet 1944 et, de retour à Berlin, déclencha le putsch. Mais le Fürher ne fut que blessé et le complot échoua. Stauffenberg fut fusillé le 21 juillet.


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  • L’esprit de Camerone bien vivant

    Le 30 avril 1863, une soixantaine de légionnaires mourraient pour la France après avoir résisté plus d’une journée à deux mille cavaliers mexicains. Ce jour anniversaire de la bataille de Camerone, célébré chaque année, est une date chère à la « famille Légion ». Elle y puise, aujourd’hui encore, les valeurs essentielles pour qui sert la France : fidélité, abnégation et culte de la mission.

    IIs furent ici moins de soixante, opposés à toute une armée. Sa masse les écrasa. La vie, plutôt que le courage, abandonna ces soldats français à Camerone le 30 avril 1863. »Telle est l’inscription du monument élevé dans le village mexicain de Camerone, en l’honneur des légionnaires qui y tombèrent. Nous sommes en pleine expédition française au Mexique. L’empereur Napoléon III y envoie ses troupes dès 1861, afin d’aider les conservateurs mexicains et ainsi participer à l’installation d’un régime favorable à la France. Si le fait d’armes est connu, l’histoire mérite d’être replacée dans son contexte. Alors que l’armée française est sérieusement touchée par la fièvre jaune, un convoi de vivres et de munitions est envoyé pour ravitailler les postes avancés. Le capitaine Danjou, déjà mutilé – il a perdu sa main gauche à la suite de l’explosion de son fusil dixans plus tôt – le sous-lieutenant Jean Vilain et le souslieutenant Clément Maudet se portent volontaires pour encadrer l’escorte. Celle-ci est prise sous le feu de l’ennemi dès le matin. Danjou jure alors de ne jamais se  rendre, suivi dans cette promesse par tous ses hommes. Ils se battront toute la journée, jusqu’à la mort, permettant ainsi au convoi qu’ils protégeaient de faire demi-tour et de prendre une voie transversale. Quinze jours plus tard, le gouvernement mexicain se rendra…« Le sacrifice de ces hommes a ainsi permis au convoi d’assurer le soutien. Cette bataille représente les valeurs, toujours aussi actuelles, de la Légion. Il n’y a pas de petite mission, chacune a sa propre noblesse de par les risques qu’elle implique », souligne le général de brigade Christophe de Saint Chamas, commandant la Légion étrangère. Sens du devoir et fidélité à la mission L’engagement total du capitaine Danjou illustre parfaitement le sens du devoir et la fidélité à la mission. Si ses hommes le suivent dans ce serment, c’est parce que cette cohésion autour d’un objectif supérieur les fédère. Aujourd’hui encore, si les modes de combat ont changé et les matériels radicalement évolué, l’esprit demeure identique. Quelle que soit l’origine des hommes, ils se retrouvent dans ce souci et cette obligation de la perfection jusqu’au bout, à l’entraînement comme en mission. « Lorsqu’ils sont morts dans la poussière, les légionnaires de 1863 ne savaient pas quel retentissement aurait leur geste. C’était de l’abnégation plus que du panache, le sens du devoir plus que de l’orgueil », développe le général. À travers la bataille de Camerone, toutes les qualités du combattant sont présentes : le respect de la parole donnée, l’honneur et la fidélité au chef, le sens du devoir et la solidarité, le courage et le dépassement de soi… Des valeurs indispensables à la Légion, et que l’on retrouve dans les rangs de toutes les armées. 150 nationalités sous le drapeau français Ces valeurs forgent un réel sentiment d’unité dans ce corps militaire où quelque 150 nationalités se côtoient sous le drapeau français. « Parce qu’ils ont parfois traversé des pays, voire des continents, attirés par le rayonnement de la France à l’étranger pour venir servir sous les drapeaux, les légionnaires attendent énormément de l’armée et ont besoin de ce cadre et de ces valeurs qui fondent la Légion. Ils sont prêts à tout donner, alors ils en attendent autant de leurs chefs ! Nous leur offrons, en quelque sorte, une famille, avec ses repères, ses règles et son unité. » Ce cadre particulier attire toujours autant : nombreux sont ceux qui viennent frapper à la porte ! Les trois dates les plus importantes dans la vie d’un légionnaire sont très significatives : Noël, qui est fêté au régiment, revêt une dimension familiale ; Camerone, qui célèbre l’abnégation des hommes dans la mission ; et bien sûr le défilé du 14 Juillet. « C’est à ce moment-là que les légionnaires perçoivent la reconnaissance du pays et c’est toujours pour eux une grande fierté que de descendre les Champs-Élysées », témoigne le général. Chaque soldat engagé en mission représente la France « Cette démarche d’aller servir la France au Mexique il y a près de 150 ans est la même que celle des soldats qui partent en Afghanistan », rappelle le « père de la Légion ». Tout militaire en mission représente la France.  cette fierté de servir notre pays, venant d’engagés étrangers, peut être un exemple à suivre pour chaque militaire français : qu’il porte un bâchi, un calot ou un képi, il est appelé à participer au rayonnement de la France en toutes circonstances. Les gestes héroïques ne sont pas réservés au passé, chaque soldat blessé ou tombé en Afghanistan en est la preuve. C’est l’excellence au quotidien, dès l’entraînement, qui transforme ces hommes et ces femmes en héros lorsque leur devoir les appelle à aller jusqu’au bout de leur engagement. C’est pourquoi les idées qu’ils défendent sont toujours d’actualité. Certains les jugent désuètes, d’autres reprochent à la société de les avoir oubliées, mais elles sont toujours «d’active» parmi les militaires et doivent le rester. Et, quoiqu’en disent les désabusés, tant que des hommes et des femmes continueront d’exercer leur mission dans la fidélité et le respect, la France rayonnera dans le monde.


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  • La bataille de Crécy - 26 août 1346

    Une page noire de la chevalerie française 

     

    La bataille de Crécy nous est contée par des sources abondantes, mais malheu­reusement confuses. Cet affrontement, bien que très représentatif de l’art mili­taire médiéval, présente certaines origi­nalités. Poursuivi depuis plusieurs jours par Philippe VI de Valois, Edouard III, roi d’Angleterre, fait volte-face et attend son adversaire. Près du village de Crécy, il déploie ses 12000 hommes sur une lon­gueur de 2 km. Tous les combattants anglais sont à pied. Les archers reste­ront au premier rang tout au long de la bataille. En avant d’eux, des fosses ont été creusées afin de briser l’élan de la cavalerie adverse. L’habileté et le cou­rage des archers gallois sont décisifs. Trois bombardes sont mises en batterie. Le samedi 26 août 1346, le roi de Fran­ce, entouré de ses gens d’armes, est en route, après avoir quitté Abbeville à l’aube. La sagesse voudrait que Philippe VI regroupe ses gens et attende le lende­main pour livrer bataille. Mais l’impa­tience de la chevalerie française, qui se sent invincible depuis Cassel, est gran­de. Les Français arrivent en vue de l’ennemi vers 5 ou 6 heures du soir. Phi­lippe VI place au premier rang ses arba­létriers génois; mais, dès les premiers traits anglais, tandis que les bombardes tonnent, ceux-ci se débandent et vien­nent buter contre la cavalerie française en train de s’ébranler: 2300 périssent. Les chevaliers français sont répartis en huit ou neuf «batailles», comprenant chacune un millier d’hommes. Successi­vement ou simultanément, les batailles chargent jusque vers minuit. Quinze fois la vague métallique, hérissée de glaives et d’épées, se brise sur les archers anglais. Les actes de bravoure ne man­quent pourtant pas. La cohue est telle que Philippe de Valois ne parvient pas à se frayer un chemin au milieu des com­battants. Légèrement blessé, il quitte le champ de bataille, entouré d’une poi­gnée de barons. Sa gloire en souffrira. Le lendemain, un corps anglais, parti en reconnaissance, taille en pièces les com- muniers de Rouen et de Beauvais. Mille cinq cents chevaliers français sont tombés à la bataille de Crécy; un gros butin a été ramassé par l’ennemi. Si cette bataille ne signifie pas la perte de la guerre, Edouard III, libéré de la pression française, peut mettre le siège devant Calais. La ville prise, une trêve de trois ans est signée. Edouard III regagne l’Angleterre en triomphateur.


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  • La bataille de Quiberon - 27 juin 1795

    La fin des illusions

     

    Le 27 juin 1795, des royalistes émigrés en Allemagne et en Angleterre se regroupent, s’arment et, protégés par une escadre anglaise, s’apprêtent à dé­barquer sur les côtes de Bretagne. Ils pensent qu’un soulèvement s’ensuivra et qu’ils pourront rétablir la monarchie avec l’aide des chouans dirigés par Georges Cadoudal. Mais les chefs royalistes, comme d’Her- villy, Sombreuil et Puisaye, se disputent l’autorité; aucun plan d’ensemble n’est prévu et, dès le débarquement, le désor­dre s’installe dans l’armée assaillante. De plus, une tempête empêche l’escadre anglaise d’appuyer la tentative. La Con­vention charge le général Hoche, avec 700 grenadiers, de repousser l’attaque. Les émigrés sont refoulés dans la pres­qu’île de Quiberon. D’Hervilly essaie d’enlever la forteresse de Sainte-Barbe où se retranchent une partie des troupes républicaines, mais il est repoussé et tué. Le 16 juillet, Som­breuil lui succède, mais perd le fort de Penthièvre, dernier bastion des émigrés; ceux-ci sont coincés entre la mer et les baïonnettes des troupes de Hoche. Sombreuil tente d’engager des négocia­tions; de son côté, Puisaye gagne un navire anglais avec des documents. Environ 1800 émigrés parviennent à réembarquer sur des chaloupes; d’autres se noient ou se suicident; la plupart sont faits prisonniers. L’armée royaliste a perdu 1200 hommes et 192 officiers. Le général Humbert a promis la vie sauve aux prisonniers, mais Hoche s’oppose à cette mesure de clémence: les émigrés sont dirigés vers Auray et sont fusillés le 22 juillet 1795 sur le territoire de la commune de Brech, en un lieu surnom­mé depuis «le champ des martyrs». Sombreuil, traduit à Vannes devant une commission militaire, est exécuté le 28 juillet. Le débarquement de Quiberon et son échec marquent pour longtemps la fin des espérances royalistes.


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  • La bataille de Leipzig - 16-19 octobre 1813

    La «bataille des Nations»

    La bataille de Leipzig, qu’on a surnom­mée la «bataille des Nations» puis­qu’elle a mis aux prises Français, Prus­siens, Autrichiens, Russes et Suédois, se déroule entre le 16 et le 19 octobre 1813. Du côté des Alliés, Blücher commande les Prussiens, Schwarzenberg les Autri­chiens, et Bennigsen les Russes. Ces trois armées réunissent 550000 hom­mes. Le maréchal Bernadotte, qui a lâ­ché Napoléon, apporte le concours de ses Suédois. Au cours de l’automne, les Français ont subi de nombreux revers: Oudinot a été battu à Katzbach, Macdonald à Gross Beeren, et Ney à Dennewitz. La Grande Armée se réduit alors à 200000 hommes acculés à l’Elster. Se­lon sa tactique bien connue, Napoléon cherche à battre séparément Schwar­zenberg et Blücher avant leur jonc­tion. L’opération semble réussir le 16 octobre: le centre autrichien est enfoncé et le tsar, tenant la bataille pour perdue, songe à la retraite. Mais Macdonald, chargé d’envelopper l’armée autrichien­ne, manœuvre trop lentement, ce qui empêche la destruction complète de ses adversaires.Le 17, Napoléon envisage un repli sur Erfurt, tout en maintenant une tac­tique offensive et il inflige effectivement de grosses pertes à l’ennemi. Mais, durant la nuit du 17 au 18 octobre, la défection des Wurtembergeois et des Saxons précipite sa défaite et marque la fin de la bataille. En effet, l’armée française est épuisée par deux jours de bataille ininterrompue, handicapée aussi par son infériorité numérique et la pénurie de vivres et de munitions. Le 19 au matin, elle franchit l’Elster en bon ordre, mais l’arrière- garde, forte de 18000 hommes et com­mandée par le maréchal Poniatowski, ne peut la suivre, car un caporal affolé a fait sauter le pont prématurément. Poniatowski et beaucoup de ses hom­mes se noient en tentant une traversée à la nage. Tout retour offensif est désormais inter­dit à l’armée française. Napoléon aura beau dire: «Si, à Leipzig, j’avais eu 30000 coups de canon le 18 au soir, je serais aujourd’hui le maître du monde», sa défaite scelle le sort de l’Empire.


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