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La bataille de Quiberon - 27 juin 1795
La fin des illusions
Le 27 juin 1795, des royalistes émigrés en Allemagne et en Angleterre se regroupent, s’arment et, protégés par une escadre anglaise, s’apprêtent à débarquer sur les côtes de Bretagne. Ils pensent qu’un soulèvement s’ensuivra et qu’ils pourront rétablir la monarchie avec l’aide des chouans dirigés par Georges Cadoudal. Mais les chefs royalistes, comme d’Her- villy, Sombreuil et Puisaye, se disputent l’autorité; aucun plan d’ensemble n’est prévu et, dès le débarquement, le désordre s’installe dans l’armée assaillante. De plus, une tempête empêche l’escadre anglaise d’appuyer la tentative. La Convention charge le général Hoche, avec 700 grenadiers, de repousser l’attaque. Les émigrés sont refoulés dans la presqu’île de Quiberon. D’Hervilly essaie d’enlever la forteresse de Sainte-Barbe où se retranchent une partie des troupes républicaines, mais il est repoussé et tué. Le 16 juillet, Sombreuil lui succède, mais perd le fort de Penthièvre, dernier bastion des émigrés; ceux-ci sont coincés entre la mer et les baïonnettes des troupes de Hoche. Sombreuil tente d’engager des négociations; de son côté, Puisaye gagne un navire anglais avec des documents. Environ 1800 émigrés parviennent à réembarquer sur des chaloupes; d’autres se noient ou se suicident; la plupart sont faits prisonniers. L’armée royaliste a perdu 1200 hommes et 192 officiers. Le général Humbert a promis la vie sauve aux prisonniers, mais Hoche s’oppose à cette mesure de clémence: les émigrés sont dirigés vers Auray et sont fusillés le 22 juillet 1795 sur le territoire de la commune de Brech, en un lieu surnommé depuis «le champ des martyrs». Sombreuil, traduit à Vannes devant une commission militaire, est exécuté le 28 juillet. Le débarquement de Quiberon et son échec marquent pour longtemps la fin des espérances royalistes.
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