• Crépuscule et chute de Napoléon Ier - 1812-1821

    Crépuscule et chute de Napoléon Ier - 1812-1821

    L'agonie de l'Aigle

    En 1812, l’Empire semble à son apogée, mais c’est un colosse aux pieds d’argile. Pourtant, depuis la naissance du roi de Rome, l’avenir de la dynastie est assuré et Napoléon, sûr de l’appui de l’Autri­che, se croit capable d’affronter le tsar. L’alliance russe, en effet, se disloque et la guerre paraît inévitable. Napoléon ne la désire pas. On l’entend murmurer: «Comment tout cela finira-t-il?» Cepen­dant, il passe le Niémen et s’enfonce, avec la Grande Armée, dans les plaines russes. En France, malgré les premières victoires, l’inquiétude plane. Elle grandit lorsqu’on apprend la désastreuse retrai­te. L’Empereur a quitté ses troupes à la nouvelle du complot Malet, complot vite réprimé mais qui montre la fragilité de l’édifice impérial: à l’annonce de sa mort, personne n’a pensé à proclamer Napoléon II. Rentré à Paris, Napoléon lève de nouvel­les troupes: il va bientôt avoir à lutter contre toute l’Europe. Déjà la Prusse opprimée a repris les armes. Après le congrès de Prague, l’empereur François se range dans le camp des ennemis de son gendre. Une demi-victoire à Dresde ne résout rien, mais le désastre de Leip­zig (16-19 octobre 1813) termine la campagne d’Allemagne. La Hollande est perdue, la Westphalie rendue à ses princes légitimes; les Bavarois, Wurtem- bergeois, Saxons tournent casaque, tan­dis qu’en Espagne Marmont, puis Soult se font battre par les Anglais. A la fin de décembre, les Alliés franchis­sent le Rhin. Napoléon met tout en œuvre pour arrêter l’invasion. Cette campagne de France est peut-être celle où le génie du grand stratège se montre le plus éclatant, mais l’heure est venue où va sombrer sa fortune. La prise de Paris par les Alliés, la défection des maréchaux le forcent à signer une abdi­cation sans condition (6 avril 1814) et il doit prendre le chemin de l’île d’Elbe, royaume dérisoire que lui ont octroyé les vainqueurs par le traité de Fontaine­bleau. Il y restera dix mois. Enfui de Portofer- raio le 28 février 1815, il débarque à Golfe-Juan et gagne Paris où il est accueilli triomphalement. L’aventure des Cent-Jours, brillamment commen­cée, se terminera à Waterloo (18 juin). De nouveau, c’est l’invasion. Après une nouvelle abdication, le souverain déchu gagne Rochefort avec l’idée de s’embar­quer pour les Etats-Unis. Arrivé à l’île d’Aix, il est guetté par un navire anglais, le Bellerophon, et décide de confier sa destinée au peuple britannique, «le plus généreux de ses ennemis». En réponse, les Anglais l’envoient à Sainte-Hélène où l’auréole du malheur comme les tra­casseries de son geôlier, Hudson Lowe, lui permettent de tisser sa légende. Après cinq années d’une captivité de plus en plus pénible, il meurt d’un can­cer du pylore, le 5 mai 1821.

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