• Les bombardements de Paris - 1918

    Les bombardements de Paris - 1918

    33 raids aériens, 350 obus de 110,1043 victimes 

    Au début de l’année 1918, Pétat-major allemand doit frapper fort et vite, car le temps travaille contre lui: parallèlement à leurs quatre grandes offensives, les Allemands vont s’efforcer de bombarder Paris par avions ou à l’aide de pièces à longue portée, afin d’entamer le moral de l’arrière. La dernière attaque aérienne sur la capi­tale remonte au 27 juillet 1917. Dans la nuit du 30 au 31 janvier 1918, les Parisiens reçoivent la première visite des nouveaux bombardiers allemands, les «Gotha». En une demi-heure, ceux-ci font 259 victimes, dont 61 tués. Ces bombardiers transportent 600 kg de bombes pesant de 50 à 300 kg. Toute­fois, les bombes les plus employées sont celles de 100 kg. Les raids des «Gotha» sur Paris sont surtout nombreux à partir de mars 1918. Dans la nuit du 11 au 12, le ministère de la Guerre est touché; on dénombre 103 tués. Au cours de l’année 1918, 33 raids ont lieu sur l’aggloméra­tion parisienne, faisant 787 victimes. Le dernier bombardement est celui du 16 septembre. Le 23 mars 1918, les Parisiens décou­vrent une nouvelle menace: «L’ennemi a tiré sur Paris avec une pièce à longue portée. Depuis 8 heures du matin, de quart d’heure en quart d’heure, des obus de 240 ont atteint la capitale et la ban­lieue. 11 y a une dizaine de morts et une quinzaine de blessés.» Quelques jours plus tard, un obus tombe sur l’église Saint-Gervais, pendant l'office du ven­dredi saint. Ces bombardements sont le fait d’une batterie de canons de 210 mm, conçus chez Krupp, à Essen. Après une expéri­mentation à Cuxhaven, en direction de la mer, ces canons, baptisés «grosses Bertha», du nom de la fille de l’industriel allemand, sont installés sur des socles de 50 m3 de béton, dans les bois du Mont- de-Joie, entre Couvron et Crépy-en- Laonnois, à 120 km au nord de Paris. La batterie compte trois pièces distantes les unes des autres de 800 à 900 m. Elle est reliée par un épi à la voie ferrée Laon-La Fère. Le tube, long de 34 m, doit être changé tous les 65 coups. Il s’agrandit progressivement, ce qui né­cessite l’augmentation du volume des obus: 210 mm pour l’obus N° 1, 235 mm pour l’obus N° 65. Grâce à des informations émanant d’observations aériennes et d’agents locaux, une des pièces est repérée trente heures après le premier coup de canon; elle est détruite par l’artillerie française, le 27 mars. Début juin, après la victoire allemande du Chemin des Dames, une batterie est installée à proximité de Fère- en-Tardenois, à 80 km de Paris. Chas­sée par la contre-offensive du 18 juillet, elle est expédiée à Beaumont-en-Beine, dans le bois de Corbie, à 110 km de la capitale. Le 9 août, à 14 heures, «Bertha» tire son dernier coup; elle est rapatriée en Allemagne et les Alliés n’en retrouve­ront jamais la trace.

    « Bertrand du Guesclin - 1320-1380Vercingétorix - Vers 72-46 av. J.-C. »

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