• Bertrand du Guesclin - 1320-1380

    Bertrand du Guesclin - 1320-1380

    Le plus illustre des grands capitaines

    Tirant les leçons de Crécy et de Poitiers, où les chevaliers «amateurs» français ont été sévèrement battus par les Anglais, la monarchie française fait appel à des soldats professionnels; le plus célèbre de ces grands capitaines est Bertrand du Guesclin. Issu de la petite noblesse bretonne, il a un physique qui le dispose au métier des armes; il se taille rapidement une solide réputation de soldat rude et courageux. Le dauphin s’attache ses services. En 1359, du Guesclin reprend Melun à Charles le Mauvais, comte d’Evreux et roi de Navarre, rallié à Edouard III. Il est armé chevalier. Les Navarrais reprennent alors la guerre, décidés à faire obstacle au couronnement de Charles V. Commandés par le captai Jean de Grailly, ils franchissent l’Eure au pont de Cocherel. Du Guesclin se porte à leur rencontre; après deux jours de furieux combats, le capitaine breton donne à la royauté française sa première grande victoire depuis trente ans (16 mai 1364). Elle assure au roi de France le contrôle de la Seine, de Paris à Rouen; elle fait aussi la fortune de du Guesclin. Celui-ci est ensuite chargé par Charles de débarrasser le pays des Grandes Compagnies, les hordes de mercenaires qui, entre les périodes de guerre, se livrent au pillage. Bertrand les embriga­de et les mène combattre en Espagne. Fait prisonnier dans ce pays, il fixe lui- même le montant de sa rançon. En 1368, après sa libération, il se voit confier une nouvelle mission par le roi: occuper la Provence, afin d’établir une jonction entre le Languedoc et le Dau- phiné. Tarascon et Arles sont prises, mais le pape Urbain V, inquiet pour ses possessions du comtat Venaissin, excommunie Bertrand. Cela n’empêche pas Charles V de l’élever au rang de connétable en 1370. Agé alors de 50 ans, du Guesclin se porte contre les Anglais et leurs alliés qui mènent des opérations dans tout l’ouest de la Fran­ce. Il remporte une série de victoires à Pontvallain, près du Mans, à Chizé, à Poitiers, en Guyenne. Il libère la Breta­gne, le Poitou, la Saintonge. En 1378, il capture Charles le Mauvais à Bernay et s’empare des fiefs normands. Lorsque Charles V envisage d’annexer la Bretagne, cette province se soulève. Breton de naissance, du Guesclin refuse de marcher contre ses compatriotes. Il préfère liquider, en Gévaudan, les restes des Grandes Compagnies. Il meurt en 1380, frappé par la maladie, alors qu’il assiège Châteauneuf-de-Randon. A ce moment, les Anglais ne possèdent plus en France que la Guyenne.

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