• Vercingétorix - Vers 72-46 av. J.-C.

     

    Vercingétorix - Vers 72-46 av. J.-C.

    Le maquisard de l'Antiquité

     

    En dépit du temps, la figure de ce chef gaulois reste aujourd’hui étonnamment vivante; les Français en ont fait, à l’ins­tar de Jeanne d’Arc, un héros national; symbolisant la résistance populaire contre l’oppresseur, il a pris, dans l’his­toire récente, un relief particulier. Vercingétorix est issu de la tribu des Arvernes, qui occupait l’Auvergne actuelle. Depuis 58, Jules César avait entrepris la conquête de la Gaule; croyant y être parvenu, il avait regagné Rome. A ce moment, Vercingétorix dé­cide de grouper les Arvernes contre les Romains; certains s’opposent à ses pro­jets et il est chassé de Gergovie, sa capi­tale. Obstiné, il ne renonce pas à ses projets; il réunit tous les villageois et vagabonds qu’il peut trouver en une armée dont il prend la tête. Son ascen­dant est tel que d’autres peuples gaulois, ordinairement très méfiants, acceptent de le suivre. Aussi avisé qu’énergique, il contraint ses alliés à lui donner des ota­ges en garantie et à lui fournir des armes. Bientôt, il domine la majeure partie de la Gaule centrale et de l’Armo- rique. En 52, l’insurrection est générale: Vercingétorix veut gagner les Romains de vitesse et les vaincre avant le retour de César. La réaction de ce dernier est immédiate; à marche forcée, il regagne la Gaule et, par une série d’opérations efficaces, redresse partout la situation. Tenu en échec, Vercingétorix pratique la «terre brûlée», incendiant villes et villages et détruisant les récoltes. Malgré la prise d’Avaricum par les Romains, son autorité reste intacte; en mai 52, il inflige même à César une grave défaite devant Gergovie. Mais les Romains détruisent sa cavale­rie près de Dijon, en août 52; il doit alors se réfugier dans Alésia dont César entreprend le siège. Les Romains emploient des moyens puissants. Vercingétorix ne peut rece­voir aucun renfort; il résiste farouche­ment et, pour mieux tenir, fait évacuer les vieillards, les femmes et les enfants. Mais la famine est la plus forte et la gar­nison est contrainte de se rendre. Reconnaissant la supériorité de son vainqueur, Vercingétorix lui rend spon­tanément ses armes. César le transfère à Rome où le rebelle reste prisonnier pen­dant six ans. En 51, César achève de pacifier la Gaule. En 46, il célèbre son grand triomphe; Vercingétorix, comme le veut la coutume, est traîné derrière son char. Peu après, on l’étranglera dans sa prison. Les Gaulois sont maintenant Romains et latinisés; mais Vercingétorix, le seul chef qui ait réussi pour un temps à les unir, gardera sa place dans leur cons­cience nationale.

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