• Les accords de Munich - 29 30 septembre 1938

     

    Les accords de Munich - 29 30 septembre 1938

    La paix pour notre temps

    L’Anchluss (annexion de l’Autriche) est le troisième coup de poker d’Hitler, après l’occupation de la Sarre et la militarisa­tion de la Rhénanie. Devant la passivité des puissances occidentales, le Führer décide de s’en prendre à la Tchécoslova­quie, création artificielle (1918), où les minorités (Allemands, Hongrois, Ruthè- nes et Polonais) représentent le tiers de la population. Dès l’accession d’Hitler au pouvoir (1933), Konrad Henlein, chef de file des Sudètes, avait réclamé l’autonomie pour les Allemands de Tchécoslovaquie. Mais c’est seulement en 1938, une fois le pays encerclé — ou presque —, qu’Hitler fait ouvertement pression sur la Tchécoslovaquie. La guerre semble imminente, la France ayant garanti l’indépendance de cet Etat. Devant ce risque, le Premier ministre britannique, Neville Chamber­lain, rencontre Hitler à Berchtesgaden pour tenter de désamorcer la crise. Sur les instances de Chamberlain, Daladier, président du Conseil français, recom­mande au gouvernement tchèque de cé­der à l’Allemagne les districts à majorité allemande. Le 21 septembre, l’Alle­magne durcit le ton, et le lendemain, à Godesberg, Hitler exige que le problème soit réglé le 1er octobre. Le général Sirovÿ, président du Conseil tchécoslova­que, rejette l’ultimatum et décrète une mobilisation générale. Benito Mussolini suggère alors la tenue d’une nouvelle conférence. Chamberlain, Daladier, Mussolini et Hitler se rendent à Munich le 28 septembre. Les 29 et 30 septem­bre, les Occidentaux acceptent les ter­mes, à peine modifiés, des exigences hitlériennes. Sirovÿ sera contraint de cé­der. Le traité prévoit l’annexion de la ré­gion des Sudètes au Reich. Parallèle­ment, il garantit les nouvelles frontières. Chamberlain et Hitler signent en outre une déclaration excluant le recours à la guerre entre les deux pays. Chamberlain rentre à Londres, persuadé de rapporter «la paix pour notre temps». En France comme en Grande-Bretagne, l’opinion publique accueille avec soulagement le dénouement de la crise. Mais bientôt, l’Occident se rend compte que le traité n’est qu’un chiffon de papier. A peine la Wehrmacht a-t-elle pénétré dans la région des Sudètes (1er- 9 octobre) que le dépeçage commence: le lef octobre, la Pologne s’empare de Teschen et de Bohumin. Le 2 novembre, l’arbitrage de Ribbentrop et de Ciano, respectivement ministres des Affaires étrangères allemand et italien, attribue à la Hongrie le sud de la Slovaquie. La Tchécoslovaquie, désormais privée de frontières stratégiques, continue à se dé­membrer. La Ruthénie et la Slovaquie deviennent «autonomes» (1938), la pre­mière finissant par être annexée par la Hongrie, la seconde étant satellisée par l'Allemagne. Parallèlement (14-16 mars 1939), ce qui reste du pays est transfor­mé en protectorat allemand de Bohême- Moravie. De 1939 à 1944/1945, la Tchécoslovaquie sera rayée de la carte

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