• Le maréchal de Mac-Mahon - 1808-1893

     

    Le maréchal de Mac-Mahon - 1808-1893

    Un soldat fourvoyé

    Comme Hindenburg, Pétain ou Eisen- hower, Mac-Mahon offre l’exemple d’une carrière à la fois militaire et politi­que. Issu d’une famille irlandaise, il entre dans l’armée en 1827 et participe à l’expédition d’Alger. Sous Louis-Phi- lippe, il se fait remarquer lors de la con­quête de l’Algérie par une bravoure entêtée que l’on retrouve pendant la campagne de Crimée, où il s’empare de la tour de Malakoff, prononçant son fameux «J’y suis, j’y reste!». En 1859, il remporte la victoire de Magenta et il est fait maréchal et duc par Napoléon III. En 1870, Mac-Mahon est moins heu­reux. Battu en Lorraine au début d’août, encerclé à Sedan et grièvement blessé, il doit céder son commandement et est fait prisonnier. Après sa libération, il ac­cepte de commander l’armée chargée d’écraser la Commune, ce qui lui vaut la reconnaissance de PAssemblée. Deux ans plus tard, son rôle politique commence. Les monarchistes comptent utiliser l’inexpérience du vaillant soldat, légitimiste convaincu, pour restaurer la monarchie. A la chute de Thiers, Mac- Mahon est élu président de la Répu­blique (24 mai 1873) et annonce son intention de travailler au «rétablisse­ment de l’ordre moral». En fait, la tenta­tive de restauration échoue, au cours de l’été de 1873, devant l’obstination du comte de Chambord à rétablir le dra­peau blanc. Déçus, les monarchistes se résignent à une solution d’attente. Le 20 novembre 1873, une loi prolonge les pouvoirs du président pour sept ans. Il gardera ainsi la place et réalisera peut- être la monarchie. L’espoir s’effondre là encore. Le prési­dent doit faire face à la montée des ré­publicains, qui triomphent aux élections de 1876. A son corps défendant, Mac- Mahon confie le gouvernement à Dufaure, puis à Jules Simon. Bientôt, un conflit éclate entre le chef de l’Etat et la nouvelle majorité. Le 16 mai 1877, Mac-Mahon oppose sa responsabilité à celle du «chef de cabinet» et remplace Simon par de Broglie. Devant les pro­testations de la majorité républicaine, il prononce la dissolution de la Chambre, en accord avec le Sénat. Tout au long de l’été de 1877, il s’engage à fond dans la bataille électorale, sans pouvoir empê­cher une victoire des républicains. Il ne reste plus, selon le mot de Gambetta, qu’à «se soumettre ou se démettre». Renonçant à un nouveau 2-Décembre, il se plie aux règles parlementaires, appelle le républicain Dufaure et s’engage à lais­ser au président du Conseil la responsa­bilité gouvernementale. Deux ans plus tard, la victoire des républicains au Sé­nat consacre la défaite de l’ordre moral et donne à Mac-Mahon l’occasion de démissionner et de laisser la république aux républicains. Il meurt le 17 octobre 1893.

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