• La paix d’Aix la Chapelle

     

    La paix d’Aix la Chapelle

    «Bête comme la paix»

    En 1747, la guerre de lu Succession d’Autriche, dans laquelle la France est entrée en 1741, a perdu son but initial; la lassitude est générale. Déjà le duc de Cumberland et Maurice de Saxe ont ouvert des pourparlers. La conquête de la Belgique par les victoires de Fontenoy (1745), de Raucoux (1746) et de Lawfeld (1747) a mis les Français en position de force; un congrès s’ouvre à Aix-la-Chapelle en avril 1748. En mai, ayant pris Maastricht et envahi la Hol­lande, les Français augmentent encore leur avantage. Pourtant, leur négocia­teur, le comte de Saint-Séverin, reçoit l’ordre de ne réclamer que le retour au statu quo, ce qui implique la restitution des territoires conquis. Respectant cette disposition, l’Angleterre et la France abandonnent leurs gains. La France perd ses conquêtes en Saxe et Madras aux Indes; elle récupère Cap-Breton et Louisbourg au Canada. Par le renou­vellement de son adhésion au traité d’Utrecht, elle reconnaît les droits de la dynastie hanovrienne et protestante au trône de Grande-Bretagne. Le préten­dant Charles-Edouard sera expulsé de France (décembre 1748). Nos alliés ita­liens rentrent dans leurs possessions. Le roi de Sardaigne, bien qu’ayant aban­donné le camp français, reçoit une par­tie de la Lombardie; l’infant don Philip­pe, gendre de Louis XV, obtient les duchés de Parme et de Plaisance; la possession de la Silésie est garantie au roi de Prusse, Frédéric II. L’impératrice Marie-Thérèse est la grande perdante de la guerre. Il lui est pourtant accordé le renouvellement de la pragmatique sanc­tion, confirmant ses droits et ceux de son époux sur l’Empire. A part les Hollandais, aucun des signa­taires de la paix d’Aix-la-Chapelle, du 18 octobre 1748, n’a lieu d’être satisfait. A Paris, c’est une explosion de colère; l’opinion ne comprend pas pourquoi le Maréchal de Saxe a été arrêté dans sa marche sur Nimègue, pourquoi le roi a renoncé à ses profits et signé une paix blanche en pleine victoire. «Faire la guerre pour le roi de Prusse» et «Tu es bête comme la paix» deviennent des expressions populaires. Des estampes caricaturales circulent, montrant Louis XV garrotté par les quatre puissances. A ces attaques, celui-ci répond qu’il a voulu «traiter en roi non en marchand». En fait, il y avait à cette modération française des raisons plus sérieuses: la guerre coûtait cher et obligeait de recou­rir à des expédients; les marchands, pri­vés d’échanges commerciaux, récla­maient la paix; la guerre, en se prolon­geant, risquait de donner l’avantage aux Anglais, les plus forts dans le domaine naval et colonial; enfin, la politique étrangère de Louis XV et de son ministre d’Argenson n’était pas favorable à une extension du territoire.

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