• La guerre de Crimée 1854-1856

    La guerre de Crimée 1854-1856

    Un conflit long et meurtrier

    Le 28 mars 1854, la France et l’Angle­terre déclarent la guerre à la Russie. Elles se portent au secours de l’Empire ottoman dont l’intégrité est menacée par les armées du tsar, qui ont envahi les provinces danubiennes. Sous le prétexte d’étendre sa protection aux chrétiens des Balkans, la Russie tente de s’ouvrir un accès à la Méditerranée par les Dé­troits. Les Anglais ne veulent pas de cette extension de l’influence russe. Napoléon III, quant à lui, voit dans cette guerre un moyen de briser la coali­tion formée contre la France en 1815. Les Alliés débarquent à Gallipoli, à l’entrée du détroit des Dardanelles, et en Dobroudja. Les Russes évacuent les provinces danubiennes. Réunis à Vien­ne, les diplomates tentent vainement de trouver une issue au conflit. En dépit de démonstrations des flottes alliées en mer Noire et dans la Baltique, la guerre piéti­ne. Le choléra fait des ravages dans le corps expéditionnaire. Le maréchal Saint-Arnaud et lord Raglan, les com­mandants en chef, décident de porter leurs coups contre SébastopoP, le grand arsenal russe de la mer Noire. Le 14 septembre, les Alliés débarquent en Cri­mée. Le 20 septembre, le général Men- chikov, retranché au sud de l’Alma, est défait. Les Alliés ne poussent pas leur avantage et, lorsqu’ils parviennent devant Sébastopol’, la défense s’est organisée. L’espoir d’une guerre rapide s’envole. Un siège long et pénible s’engage. Ravi­taillement et équipements font défaut. Le choléra, le scorbut et le typhus sévis­sent. Les rigueurs de l’hiver aggravent les souffrances des troupes. A Saint- Arnaud succèdent Canrobert, puis Pé- lissier. Menchikov est bien secondé par Totleben qui a improvisé de remarqua­bles fortifications. Les Russes tentent en vain de rompre l’isolement de la forte­resse par les offensives d’Inkerman et de Balaklava. Les attaques alliées sont repoussées. Enfin, le 8 septembre 1855, la prise de la tour Malakoff oblige les armées du tsar à quitter la ville. Le siège a duré près d’un an; 55000 Français, 20000 Anglais et 2000 Piémontais ont perdu la vie; les Russes ont perdu 110000 hommes. Au plus fort de l’action, les Alliés ont engagé près de 150000 hommes. Quelques combats se déroulent encore, mais les belligérants sont à bout de souf­fle; le tsar accepte les conditions des Alliés. La paix est conclue au traité de Paris: la Russie perd la Bessarabie et se voit interdire toute politique méditerra­néenne par la neutralisation de la mer Noire. L’intégrité de l’Empire ottoman et la libre navigation sur le Danube sont garanties. Le principe des nationalités est posé en Orient et, grâce à l’engage­ment des Piémontais au côté des Alliés, en Italie. La France tire de l’aventure un grand prestige qui efface la défaite de 1815.

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