• La conférence de Casablanca - 1943

    La conférence de Casablanca - 1943

    Grands projets et petites querelles

    Le 5 novembre 1942, le général Henri Giraud, évade quelques mois plus tôt de la forteresse de Kônigstein, s’embarque pour Gibraltar, où il est reçu par Eisenhower. A Alger, il rejoint l’amiral Darlan; celui- ci le place à la tête des forces françaises qui reprennent peu après, en Tunisie, le combat contre celles de l’Axe. Le 22 novembre, l’amiral signe avec le général américain Clark un accord qui prévoit l’entrée en guerre de toutes les troupes françaises d’Afrique. Un mois plus tard, Darlan est assassiné et Giraud, seul «re­connu» par les Américains, est désigné pour lui succéder. Mais c’est un piètre politicien et de Gaulle ne cesse de lutter depuis des mois pour obtenir l’aval des Anglo-Saxons. Entre-temps, sur le sol africain, les Allemands se défendent avec vigueur. Les Alliés se trouvent donc en présence de plusieurs problè­mes: consolider les résultats de l’opéra­tion déclenchée le 8 novembre; organi­ser la lutte en Europe, face à l’Italie d’une part, à l’Allemagne de l’autre; redéfinir les buts de guerre. De plus, la rivalité entre de Gaulle et Giraud mena­çant d’aboutir à une division stérile, il s’agit de trouver un compromis. La conférence de Casablanca, qui se tient du 14 au 24 janvier, réunit avant tout Américains et Britanniques. En ce qui concerne les buts de guerre, les Anglo-Saxons se mettent très vite d’accord sur une capitulation sans con­dition des trois principaux belligérants: l’Allemagne, l’Italie et le Japon. Quant aux plans pour l’année 1943, on peut les résumer de lu manière suivante: l'advcr saire le moins redoutable étant l’Italie, il convient d’envahir son territoire dès la fin des opérations en Afrique, à l’endroit le plus vulnérable, la Sicile. L’Allemagne pose des problèmes autrement com­plexes; il faut donc miser sur deux tableaux: le bombardement intensif du pays, tant pour des raisons stratégiques qu’économiques et psychologiques, et le débarquement, quelque part sur la côte atlantique. L’état-major anglo-américain (COS- SAC) décide de reporter cette dernière opération à l’année 1944, le fruit n’étant pas encore mûr. Il se prononce égale­ment pour la Normandie, la zone des combats devant être précisée par la sui­te. Les participants examinent encore l’intensification de l’aide à l’URSS et à la Chine. Quant à l’entrevue entre Giraud et de Gaulle, elle a lieu le 22 janvier, à Anfa, dans la banlieue de Casablanca, sous l’égide de Roosevelt et de Churchill; elle n’a guère de succès. Pourtant, le 3 juin 1943, les deux généraux deviendront coprésidents du «Comité de Libération nationale» d’Alger. Dans l’intervalle, Leclerc aura rejoint les Britanniques, puis les Américains

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