• La bataille de Wissembourg

    La bataille de Wissembourg

    Prélude au désastre

     

    La France déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. Seules quelques escarmouches opposent les adversaires dans les derniers jours de juillet. Mais, tandis que les armées allemandes profitent de ce répit pour se concentrer en grandes masses, l’état-major français tergiverse.

    II   n’y a pas de plan de campagne bien arrêté et les troupes demeurent éparpil­lées du Luxembourg à la Suisse. Le 2 août, le général Douay reçoit l’ordre d’occuper Wissembourg, en basse Alsa­ce, menacé, semble-t-il, par les Bavarois. Douay prend position à Wissembourg le

    3    août. La ville est située sur la Lauter, tout près de la frontière. Elle est domi­née sur la rive allemande par des hau­teurs boisées et, en France, par le Geisberg et le Vogelsberg sur lesquels s’ins­tallent les troupes françaises fortes d’environ 5000 hommes. La menace bavaroise n’est guère prise au sérieux. Douay demeure incrédule lorsque le sous-préfet de Wissembourg l’informe que 80000 Allemands se concentrent au-delà de la frontière.

    A l’aube du 4 août, le général envoie un détachement en reconnaissance sur la rive allemande. Ne disposant pas de car­tes pour se guider, cette mission d’explo­ration ne pousse pas assez loin et ne dé­couvre pas l’ennemi qui, dissimulé par les bois, s’avance cependant vers la frontière. La surprise est grande lorsque, vers 8 heures les obus commencent à pleuvoir sur Wissembourg. Les tirail­leurs algériens contiennent toutefois l’attaque en se portant en avant et en se déployant le long de la Lauter. Douay découvre enfin l’ampleur de l'offensive. La rive gauche de la Lauter grouille maintenant de Bavarois derrière lesquels se pressent les corps prussiens du prince royal. Les tirailleurs sont dé­bordés et les Allemands menacent de tourner les positions françaises. Douay ordonne le repli puis tombe, mortelle­ment blessé.

    Faute de liaisons efficaces, la retraite se fait dans le désordre. Certaines compa­gnies, encerclées dans Wissembourg, doivent se rendre. La résistance se pour­suit sur les hauteurs en s’appuyant sur le château du Geisberg où une partie des Français se sont retranchés. Ces lignes cèdent vite sous les vagues allemandes et le château est bientôt isolé. Soumis au feu nourri de l’artillerie prussienne, ses défenseurs n’ont plus qu’à capituler. Le reste des troupes fuit sans même pou­voir relever ses blessés, faute d’ambulan­ce. La défaite est consommée; elle révèle cruellement les carences de l’armée fran­çaise et préfigure le cours futur de la guerre.

    La bataille de Wissembourg n’a pour­tant été qu’un simple combat d’avant- garde; deux jours plus tard, ce sera la défaite beaucoup plus grave, de Frœschwiller qui entraînera la perte de l’Alsace. Strasbourg capitulera après trente-neuf jours de bombardements

     

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