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    L’OAS

    Un meurtrier combat d’arrière-garde - 1961-1962

     

    Fin février 1961 apparaissent les pre­miers tracts signés de l’OAS, l’Organisation armée secrète. Cette Organisa­tion regroupe des hommes qui s’oppo­sent à la politique gaulliste et ne peuvent admettre que l’Algérie ne demeure pas française. Elle multiplie les attentats, tant en métropole qu’en Algérie. Le putsch d’Alger du 21 au 26 avril 1961 ne semble pas avoir de lien direct avec l’OAS; toutefois, après son échec, tous ceux qui, bien que sans illusion sur l’issue de la lutte, ne peuvent accepter l’abandon de l’Algérie vont grossir les rangs de l’Organisation. Salan assume désormais la responsabilité suprême de l’OAS. Une nouvelle série d’attentats vise à créer un climat d’insécurité géné­rale, à éliminer tout ce qui est suspect de sympathie FLN ou gaulliste et à retar­der les négociations. Devant ces mena­ces, une juridiction d’exception est mise en place. Le 20 mai 1961, les négociations s’ouvrent à Evian, malgré l’assassinat du maire de la ville. L’OAS se déchaîne, multipliant attentats à la bombe, assas­sinats et chasses meurtrières à l’Arabe. En Algérie, l’armée, prise entre deux feux, doit se replier sur les villes à forte densité européenne. En France règne une psychose de peur: attentat contre de Gaulle en septembre 1961, drame de Charonne (8 morts lors d’une manifes­tation anti-OAS, le 8 février 1962). Les accords d’Evian sont signés le 18 mars 1962. Ils sont approuvés par une énorme majorité (6% de «non»), lors du référendum du 8 avril. Ce résultat dé­clenche une nouvelle flambée de violen­ce en métropole comme en Algérie. Des troubles sanglants éclatent à Alger, à Oran. Les forces de l’ordre doivent ouvrir le feu sur les manifestants fran­çais; c’est la fusillade de la rue d’Isly du mars. L’OAS se livre à la politique de la terre brûlée; elle entreprend de dé­truire toutes les réalisations françaises en Algérie. Le 20 avril, Salan est arrêté. Le 17 juin, l’OAS doit se résigner à signer un accord avec le FLN: une amnistie est accordée, à condition que les destruc­tions cessent. Cet accord permet de sau­vegarder les installations économiques et culturelles. En France, l’attentat du Petit-Clamart du 22 août, contre le géné­ral de Gaulle, constitue en quelque sorte le chant du cygne de l’OAS. La Cour de sûreté de l’Etat est créée afin de liquider les derniers sursauts de l’OAS. La plu­part de ses chefs vivront en exil jus­qu’à l’amnistie de 1968, qui permet à Bidault et à Soustelle de rentrer en France. L’OAS est allée trop loin: les Français, craignant des représailles algériennes, regagnent précipitamment la métropole (700000 en 1962), dans des conditions souvent dramatiques. L’irréparable est accompli: la présence française en Algé­rie s’achève dans le sang et les larmes.

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