• L'entrevue de Plombières - 21 juillet 1858

     

    L'entrevue de Plombières - 21 juillet 1858

    Fate, ma fate presto

    En 1815, les traités de Vienne on réorganisé l’Italie, mais l’on  laissée divisée. L’Autriche s’y est installée, occupant la Lombardie et la Vénétie et surveillant les duchés de Toscane, de Parme et de Modène. Les patriotes du «Risorgimento» veulent unir l’Italie et la délivrer de la présence étrangère. Le Piémont, sur lequel ils s’appuient, sait par expérience qu’un puissant concours extérieur est indispensable au succès d’une telle œuvre. Dirigée par Napoléon III, ancien carbo­naro, la France est en mesure d’appor­ter l’aide souhaitée. Cavour, le brillant ministre piémontais, cherche à gagner l’empereur; mais celui-ci est un rêveur indécis plutôt qu’un homme d’Etat réa­liste; de plus, il a le goût du secret et mène une politique personnelle souvent insoupçonnée de ses ministres; Cavour comprend qu’il lui faut séduire l’homme plutôt que le gouvernement. Il essaie sans succès d’y employer sa séduisante parente, la comtesse Castiglione. Mais le 14 janvier 1858, l’italien Orsini lance une bombe sur le cortège de l’empereur. Cet incident détermine ce dernier à agir: il engage Cavour à se mettre en rapport avec lui et l’avise très secrètement qu’il passera l’été à Plom­bières, ville d’eau des Vosges, pour y faire une cure. Le Piémontais bondit sur l’occasion. Il se rend à Plombières, le 20 juillet 1858, par Genève et Bâle, sous un faux nom. Le lendemain, Napoléon l’y reçoit à l’insu de son ministre des Affaires étrangères, le comte Walewski; il se dit prêt à soutenir le Piémont dans une guerre contre l’Autriche, à condition que le motif en soit valable aux yeux de l’Euro­pe. On décide d’organiser une révolte à Modène; les insurgés demanderont l’aide du Piémont, qui l’accordera; l’Autriche volera au secours du duc de Modène; la France soutiendra le Pié­mont et le tour sera joué. La victoire obtenue (on n’en doute pas!), le Piémont annexera la plaine du Pô et le nord des Etats pontificaux; on limitera ceux-ci à Rome et au Latium; le reste formera, avec les duchés, un royaume d’Italie centrale: ce dernier entrera, avec le Piémont et le royaume de Naples, dans. une confédération ita­lienne présidée par le pape, dédommagé ainsi de la perte de son domaine. En ré­tribution, la France recevra la Savoie et le comté de Nice. Pour sceller l’entente, l’empereur offre de marier son cousin à la fille aînée du roi du Piémont. Cavour est ravi. Pour empêcher le ver­satile empereur de se raviser, il laisse s’ébruiter la nouvelle d’une alliance franco-piémontaise. La campagne d’Italie va s’engager; mais elle n’apportera guère aux deux compè­res les satisfactions qu’ils escomptent.

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