• Honoré d’Estienne d’Orves - 1901-1941

     

    Honoré d’Estienne d’Orves - 1901-1941

    Celui qui croyait au ciel...

    A l’aube du 29 août 1941, le lieutenant de vaisseau Henri-Louis-Honoré comte d’Estienne d’Orves tombe, à 40 ans, sous les balles allemandes au fort du mont Valérien. La publication de ses papiers, carnets et lettres, en 1950, per­mettra de mieux connaître la grandeur de cet homme. Son Journal de famille et son Journal de bord témoignent de la profondeur de sa foi chrétienne et de la rare élévation de son patriotisme. Un de ceux qui l’ont connu en 1940, le colonel Roger Barberot, le dépeint ainsi: «D’Estienne d’Orves est une superbe figure de la chevalerie chrétienne, sans peur, sans reproche, sans ombre, de la race de ceux qui témoignent dans les arènes de Rome, de ceux qui attaquent en casoar et gants blancs ou qui meu­rent dans le dernier carré de la Garde à Waterloo. Transcendant de bonté, de générosité, de foi, de droiture, il est aussi sans détour et sans humour. Il court à l’aventure comme une jeune fille à son premier bal, palpitant de joie, d’émotion, de maladresse.» Honoré d’Estienne d’Orves est né le 5 juin 1901 à Verrières-le-Buisson, dans une famille aristocratique aux profondes traditions catholiques et militaires. A sa sortie de Polytechnique, en 1923, il entre dans la marine. Sa carrière l’amè­ne à connaître l’Afrique, l’Asie, l’Améri­que. Lors de l’armistice de 1940, il est lieutenant de vaisseau à l’état-major de l’amiral Godfroy, commandant la flotte d’Alexandrie. Après l’armistice, il se rend à Londres et se rallie au général de Gaulle qui l’affecte au 2e bureau des Forces navales françaises libres. Il se voit confier la mission d’organiser un ré­seau de renseignements en France afin, notamment, de fournir des informations sur les arsenaux et les navires alle­mands. Il débarque sur le sol français en décembre 1940. Moins d’un mois plus tard, il est arrêté par la Gestapo, après avoir été trahi par un de ses agents. Il est interné au Cherche-Midi, à Paris, puis condamné à mort le 25 mai 1941 par un tribunal militaire allemand. Dans sa sentence, le président du tribunal rend hommage à sa fermeté de caractè­re, ainsi qu’à celle de ses compagnons: «Le tribunal se trouvait en face d’une tâche lourde. Il fallait juger des hommes et des femmes qui s’étaient manifestés comme des personnes de mérite, d’une grande fermeté de caractère, et qui n’ont agi que par amour de la patrie.» Honoré d’Estienne d’Orves est fusillé le 29 août 1941. En décembre 1944, Louis Aragon lui dédie, ainsi qu’à Gabriel Péri, à Guy Moquet et à Gilbert Dru, son magnifique poème La Rose et le réséda.

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