• Diane de Poitiers - 1499-1566

    Diane de Poitiers - 1499-1566

    «La Dame d’Anet» ou «la Grande Chasseresse» 

     

    Dans ce XVIe siècle si riche en premiers rôles féminins, Diane de Poitiers occupe une place de choix. Née en 1499, fille aînée de Jean de Poi­tiers, seigneur de Saint-Vallier, elle est mariée le 20 mars 1515 à Louis de Bré- zé, comte de Mauleuvrier, grand séné­chal de Normandie. Elle devient dame d’honneur de la reine Claude. Son père est compromis dans la conjuration du connétable de Bourbon (1523), mais elle obtient sa grâce. Devenue veuve en 1531, elle fait ériger à son mari le super­be mausolée que l’on voit encore dans la cathédrale de Rouen. Elle devient la favorite du dauphin Henri. En 1533, ce dernier a épousé Catherine de Médicis dont il a un fils en 1544, une fille en 1545. Il monte sur le trône en 1547. Il a vingt ans de moins que celle qui restera sans conteste, jusqu’à sa mort en 1559, l’objet de sa passion. Situation délicate à la cour que celle de Diane de Poitiers: avant 1547, elle doit côtoyer la maîtresse en titre de François Ier, la duchesse d’Etampes, séduisante, vive, passionnée; son amant devenu roi, elle se heurte à Catherine. Diane cède devant la première et, à la mort de Fran­çois Ier, la fait exiler; mais elle s’impose face à la seconde qui semble accepter ce rôle effacé. En échange, Diane lui rend les meilleurs services auprès du roi qu’«elle exhorte souvent, note l’ambas­sadeur vénitien, à dormir auprès de la reine». Diane apparaît comme le symbole de la beauté féminine. Elle traite son corps à l’eau froide et lui garde une éternelle jeu­nesse. Sportive, sans cesse en éveil, elle est toujours présente aux côtés du roi, au Conseil, a la chasse. Son influence est réelle, mais elle n’intervient que modestement dans les affaires du gou­vernement. Hostile aux protestants, elle se voit reprocher la rupture de la trêve de Vaucelles et ses liens avec Montmo­rency ou les Guise. Son prénom est pour les artistes un véri­table talisman. Henri II dépense pour elle des sommes considérables; elle pro­tège les arts, souvent dans son propre intérêt, car elle se montre dure et avide; elle reçoit Chenonceaux qu’elle échange plus tard avec Catherine et, en 1548, fait construire Anet, ce bijou luxueux. Quand meurt Henri II, tout change pour Diane. Elle comprend rapidement, quit­te la cour, se retire au château d’Anet. Elle y vit loin des courtisans, abandon­nant la politique à la veuve triomphante, vêtue de noir, Catherine de Médicis. Elle meurt en 1566, laissant deux filles.

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