• Dernier effort sur l’Aisne et la Somme

    Dernier effort sur l’Aisne et la Somme

     «La bataille de la Somme est perdue» (Weygand) Juin 1940

     

    Les opérations de la Somme et de l’Ais­ne constituent la troisième et dernière phase de la campagne de France de 1940. Après la chute de Dunkerque, le nou­veau commandant en chef, le général Weygand, doit faire face à une situation très précaire: établir un front plus long que le précédent alors que ses effectifs sont moindres; les Français ont, en effet, perdu trente divisions et les Britan­niques n’en ont laissé que deux sur le continent. Des quarante-neuf divisions nécessaires, il en faut retrancher dix- sept pour couvrir la ligne Maginot. Le temps presse et les moyens font défaut; on manque de réserves mobiles et il faut improviser, faute de pouvoir organiser. En revanche, les Allemands ont recons­titué leurs dix formations blindées et ils disposent de cent trente divisions d’in­fanterie quasi intactes. L’O.K.W. pré­voit un mouvement en tenaille en direc­tion du cours inférieur de l’Oise, près de Creil; les IIe et IXe armées allemandes sont chargées d’accentuer la pression sur l’Aisne; Guderian se voit confier deux corps d’armée de panzers; von Kleist doit attaquer à partir des têtes de pont de la Somme; un autre corps d’armée, placé sous les ordres de Hoth, manœuvrera entre Amiens et la côte. Le 5 juin, les Allemands passent à l’offensive, avec six divisions blindées, à Péronne et à l’est d’Abbeville, de part et d’autre d’Amiens. Les deux premiers jours, la résistance est acharnée; les per­cées des blindés ne sont plus que d’étroits couloirs; la chaleur est acca­blante; les villages, vides d’habitants, n’abritent plus que des chiens abandon­nés. Les assaillants admirent les défen­seurs: les troupes françaises ressaisies font preuve d’une valeur que l’histoire de la guerre, tout attentive aux déroutes de Sedan et de Dinant, a injustement oubliée. Le 6 juin, le Chemin des Dames est per­du, mais l’ensemble du dispositif défen­sif tient toujours. L’unique division bri­tannique encore en ligne tient un front de 60 km; mais son chef, le général For­tune, redoute d’être coupé de ses ports; il prescrit un repli général sur la Bresle. Le 7, les panzers atteignent Forges-les- Eaux et Montdidier. Le 8, on peut consi­dérer la bataille de la Somme comme terminée. Le même jour, quatre divisions blindées allemandes sont retirées et placées sur le front de l’Aisne; l’offensive débute le lendemain. Comme sur la Somme, les Français se battent désespérément; mais ils n’ont plus maintenant les moyens physiques d’endiguer l’avance ennemie. L’effondrement de la résistance est presque immédiat; l’infanterie ouvre une brèche, tandis que les chars de Guderian se précipitent vers Châlons-sur-Marne. Le 11, von Kleist franchit la Marne à Château-Thierry. Mais le 7 déjà, Wey­gand a suggéré la demande d’un armisti­ce immédiat.

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