• Un haut lieu du romantisme

    Un haut lieu du romantisme

    Étiré du nord au sud entre les chaînons parallèles des monts du Chat et de la Charvaz, à l'ouest, et des monts de Cessens et de Corsuet, à l'est, le
    lac du Bourget connut gloire et renommée au xixes. lorsque Lamartine écrivit, sur ses rives, les très célèbres vers de son poème le Lac.
    Point n'est besoin, cependant, de verser dans la mélancolie romantique pour admirer ce plan d'eau qui, mis à part les étangs côtiers des Landes et
    du Languedoc, est le plus vaste (44 km2) et le plus profond (145 m) des lacs naturels français. La nappe s'étendait autrefois encore plus au
    nord et rejoignait le Rhône ; le canal de Savières (3 km) assure maintenant la communication entre le lac et le fleuve. Très allongé (18 km de longueur
    pour 3 km de largeur maximale), le lac du Bourget présente des aspects extrêmement variés que le circuit du Tour du lac met bien en
    valeur. Sur sa rive occidentale, les flancs boisés du mont de la Charvaz plongent directement dans l'eau. C'est la portion du lac la plus sauvage
    et la plus difficilement accessible. Au nord, cependant, le rivage s'élargit quelque peu : c'est là que l'abbaye de Hautecombe a été édifiée. Les bâtiments,
    entièrement restaurés au xixes., étaient occupés depuis 1922 par les moines bénédictins de Solesmes, mais l'afflux grandissant des
    touristes et des curistes venus d'Aixles- Bains explique leur décision de se retirer en des lieux moins fréquentés. Après avoir traversé le canal de Savières
    à Portout puis contourné, au nord, l'extrémité marécageuse du lac, la route longe la rive orientale. Dans sa partie nord, celle-ci est également très
    resserrée et laisse tout juste la place à la route et à la voie ferrée : la montagne de Cessens vient baigner ses contreforts
    dans les eaux du lac. Signalons que c'est du village de la Chambotte, perché sur les flancs de ce même chaînon, que l'on a une des vues les
    plus admirables sur l'ensemble du plan d'eau. Après le petit village de pêcheurs de Brison-les-Oliviers, la rive s'élargit à la hauteur de la baie
    de Grésine, aux courbes harmonieuses.  La station thermale d'Aix-les-Bains est alors toute proche, avec ses fastueux palaces (le Bernascon, le
    Splendide, le Royal, l'Excelsior) et sa très belle et vaste esplanade du bord du lac. L'itinéraire contourne enfin l'extrémité sud et parvient au Bourget-
    du-Lac, station estivale et port de plaisance. Longtemps déversoir des eaux usées de tout le bassin de Chambéry, le lac a fait l'objet de très importants travaux
    d'assainissement. Les poissons nobles (lavaret, omble-chevalier), dont le nombre avait dangereusement diminué, repeuplent à présent ses eaux,
    pour le plus grand plaisir des gastronomes.

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