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René Laennec - 1781-1826
René Laennec naît en 1781 à Quimper. Il est le fils d’un avocat au parlement de Bretagne. A l’âge de 7 ans, on le confie à son oncle, recteur de l’université de Nantes, auprès duquel il entreprend des études de médecine après avoir reçu une solide formation littéraire. A 20 ans, il gagne Paris où il entre dans le service du médecin Corvisart. Laennec obtient son doctorat en médecine en 1804 et les grands prix de médecine et de chirurgie récompensent ses efforts. En ces premières années du XIXe siècle, la capitale française est, grâce aux travaux de Corvisart, Dupuytren, Bichat, et Bayle, le grand centre de recherche de l’anatomie pathologique. Laennec apporte à cette science une contribution décisive. Mais son grand titre de gloire est la mise au point de l’auscultation. A cet effet, il invente le stéthoscope. La conception de cet instrument lui aurait été inspirée, rapporte-t-on, par l’observation d’un enfant qui grattait l’extrémité d’une tige de bois à l’aide d’une épingle et écoutait le son transmis à l’autre extrémité. Son stéthoscope est un simple cylindre de bois percé d’un canal. Cet instrument lui permet de percevoir la diversité des bruits émis par les poumons et le cœur. Mais ce véritable langage de l’organisme demeure dépourvu de sens. Pendant plusieurs années, Laennec ausculte les malades et établit des rapports avec ce qu’il constate après leur décès. Il peut dès lors détecter par auscultation diverses affections du cœur et des poumons. En 1815, il communique à ses étudiants les premières conclusions de cette nouvelle technique de diagnostic. Quatre ans plus tard, il expose sa méthode dans son ouvrage, De l’auscultation médiate, qui deviendra un grand classique de la médecine et permettra à celle-ci d’accomplir d’immenses progrès, en lui ouvrant un nouveau champ d’investigations. Laennec est maintenant célèbre. Il reste cependant désintéressé et d’une rare modestie. Il est totalement dévoué à sa profession. Depuis 1816, il est médecin- chef de l’hôpital Necker. En 1822, il succède à Hallé à la chaire de médecine du Collège de France. L’année suivante, il remplace Corvisart à la chaire de clinique médicale de la Charité. Mais en 1826, tandis que paraît la seconde édition de son ouvrage, la phtisie qui le ronge accomplit des progrès foudroyants. Il se retire dans sa propriété bretonne de Kerlouanec, où il s’éteint le 18 août. Laennec, adversaire des théories de Broussais, a été un pionnier de Panatomo-clinique. Il a particulièrement étudié la cirrhose atrophique du foie, d’origine alcoolique (cirrhose de Laennec). A Paris, un grand hôpital porte son nom.
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