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Le général Weygand 1867-1965
«Si jamais la patrie est en danger, il faudra faire appel à Weygand», déclarait Foch à la fin de sa vie. Le maréchal connaissait la valeur de son subordonné. Maxime Weygand, né à Bruxelles le 21 janvier 1867, était lieutenant-colonel de cavalerie en août 1914 quand Foch le nomma chef de son état-major. Il allait rester, jusqu’à la victoire, son plus proche collaborateur. En 1920, il part comme conseiller militaire en Pologne, où l’armée rouge menace Varsovie. En 1923-1924, il est haut-commissaire au Levant; en 1930-1931, chef d’état - major général de l’armée, puis il devient généralissime et vice-président du Conseil supérieur de la guerre de 1931 à 1935. Défenseur passionné des vertus militaires, il est reconnu comme l’héritier spirituel de Foch, mais, bien que décidé à «ne pas faire de politique», son intransigeance inquiète les parlementaires de gauche. Gamelin, moins brillant mais meilleur républicain, lui est préféré comme généralissime. En août 1939, Weygand, rappelé au service, est nommé commandant en chef du théâtre d’opérations en Méditerranée orientale (T.O.M.O.). Il demande avec insistance une opération alliée dans les Balkans et sur les puits de pétrole du Caucase. Mais, le 10 mai 1940, les Allemands prennent l’offensive à l’ouest. Le front français est enfoncé et, le 19 mai, Paul Reynaud appelle Weygand, revenu de Beyrouth, pour remplacer Gamelin. Il trouve une situation gravement compromise. Le général établit son plan de bataille, mais, malgré ses efforts, les dernières chances d’arrêter l’avance allemande s’évanouissent. Le 12 juin, il doit donner l’ordre de repli général et, estimant déshonorante une capitulation, il suggère, en accord avec le maréchal Pé- tain, une demande d’armistice. Ministre de la Défense dans le gouvernement du maréchal Pétain, le général cautionne les idées qui deviendront celles de la «Révolution nationale». En septembre 1940, Pétain l’envoie à Alger comme délégué général et commandant en chef en Afrique du Nord. Opposé à la «dissidence gaulliste» mais passionnément hostile aux nazis, Weygand camoufle du matériel militaire, réorganise ses forces qui passent de 75000 à 127 000 hommes et prépare la future armée d’Afrique. Les Allemands, sentant le danger, exigent son rappel et l’obtiennent le 20 novembre 1941. Enlevé par un commando de SS le 12 novembre transféré à Garlitz, puis au château d’Itter, il est libéré par les Américains le 3 mai 1945, puis arrêté en France le 7, sur ordre du gouvernement provisoire de la République française. Mis en liberté provisoire le 9 mai 1946 et déféré à la Haute Cour, il bénéficie d’un non-lieu. Il meurt à Paris, le 28 janvier 1965.
Tags : weygand, general, mai, chef, 1941
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