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La bataille de Verdun - 1916
Après la guerre franco-allemande de 1870-1871, Verdun devient le centre d’un véritable camp retranché qui doit son importance stratégique à sa position géographique, à cheval sur la Meuse. A ce titre, la citadelle de Verdun joue un rôle de premier plan dans la défense du Nord-Est. En 1914, elle permet la manœuvre qui conduira à la victoire de la Marne. La vraie bataille de Verdun ne commence que le 21 février 1916 et dure, avec des intermèdes, jusqu’en juillet. Le haut commandement allemand a voulu tenter là une tactique de la «guerre d’usure»: l’attaque est préparée par un tir d’artillerie d’une intensité inouïe; quelques jours plus tard, l’infanterie allemande, progressant par vagues, s’avance vers les flancs de la colline de Douaumont. Elle essuie la riposte des canons de 75 et des mitrailleuses; les pertes sont lourdes. Mais, le soir du 24, les Allemands ont submergé la deuxième ligne de défense; le lendemain, ils prennent le fort de Douaumont. C’est alors qu’intervient le général Pétain: lançant une contre- attaque, il contrecarre les plans allemands. Autour des ruines du fort, la bataille fait rage pendant une semaine. Le 1er mars, l’étreinte ennemie se desserre, laissant aux Français un répit appréciable et leur permettant de recevoir.renforts, vivres et munitions. Dès le 6 mars, le champ de bataille s’étend sur la rive gauche du fleuve. Les Allemands s’emparent alors du bois de Cumières, du Mort-Homme et de la cote 304 (24 mai). Le 10 avril, Pétain a assuré qu’«on les aura!»; mais il rencontre l’opposition de Joffre qui veut réserver les forces françaises pour l’offensive de la Somme. Le généralissime déplace Pétain au QG des armées du centre et confie Verdun au général Nivelle; le général Mangin cherche vainement à reprendre Douaumont; les Allemands s’emparent du fort de Vaux (7 juin). Ils attaquent encore le 21 juin et prennent Thiaumont, Fleury et les abords de Froideterre. Mais la progression allemande atteint sa limite: le 4 juin, Broussilov a commencé son offensive en Volhynie, et, en juillet, débute celle de la Somme. Le 12 juillet, près de Souville, se déroule la dernière attaque allemande avant la contre-offensive. Douaumont est reconquis le 24 octobre, Vaux en novembre, la crête du Poivre le 18 décembre. L’«enfer de Verdun» a fait environ 335 000 morts parmi les Allemands et 360000 parmi les Français, y compris les «mutinés» fusillés pour l’exemple.
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