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L’œuvre de Gondebaud - 485-516
Au début du Ve siècle, les Burgondes, sans doute originaires de Scandinavie, occupent le Palatinat. Comme les autres Germains, ils tentent de s’enfoncer plus à l’ouest, mais ils sont battus par des mercenaires huns envoyés par Aetius. Celui-ci les autorise toutefois à s’installer en Sapaudia (région de Genève). A partir de 458, les Burgondes profitent de l’anarchie qui règne dans ¡’Empire d’Occident pour étendre leur territoire: en 470, ils occupent le Lyonnais, le Vivarais, les territoires de la rive droite de la Durance; au nord, ils repoussent les Alamans au-delà de Besançon et s’emparent de la Suisse occidentale. Ils contrôlent désormais les communications entre l’Italie, la Gaule et la Germanie.
Chilpéric Ier est le fondateur du royaume de Lyon. Vers 470 meurt le roi Gon- dioc, frère de Chilpéric; comme le veut la tradition germanique, ses quatre fils se partagent le royaume burgonde. Bientôt, ils ne sont plus que deux, Godi- gisel et Gondebaud, ce dernier ayant éliminé son frère Chilpéric, père de Clotilde, future femme de Clovis. Les deux rois survivants ne s’entendent pas. Gondebaud a contre lui le clergé catholique qui lui reproche de rester arien quoique marié à une catholique. En 500, Clovis tente d’exploiter cette rivalité; il s’allie à Godigisel et bat Gondebaud près de Dijon; il pousse ensuite jusqu’à Avignon; mais l’arrivée d’une armée wisigothique sauve Gondebaud et lui permet de reconstituer ses forces. Peu à peu, le Burgonde reconquiert les villes perdues. Son frère ayant été tué à Vienne, il peut refaire l’unité de son royaume à son seul profit. Gondebaud, roi de 485 à 516, se montre humain et intelligent: il fait rédiger par des Gallo-Romains deux codes, l’un pour les populations des grandes villes, dont Lyon, sa capitale, la Lex Romana Romanorum, l’autre pour le peuple burgonde, la Lex Romana Burgundionum, appelée par la suite «loi gombette». Ces lois règlent le partage des terres et les rapports juridiques entre les sujets. Toutefois, elles maintiennent une certaine inégalité entre Barbares et Romains. Malgré la fidélité des Burgondes à l’aria- nisme, la fusion entre les deux peuples s’amorce. Tolérant, Gondebaud prend comme conseiller l’évêque catholique de Vienne, saint Avit, cousin et disciple littéraire de Sidoine Apollinaire. Saint Avit réussira à convertir au catholicisme le fils de Gondebaud, Sigismond (516-523). Cependant, celui-ci ne pourra résister au second assaut franc mené par les fils de Clovis.
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