• L'église de Louis XIV et le tombeau de l'Empereur

    L'église de Louis XIV et le tombeau de l'Empereur

    Le vaste ensemble monumental qui porte le nom des Invalides a été créé en 1670 par ordonnance de Louis XIV dans le but d'accueillir les nombreux soldats blessés à son service. Le plan général des bâtiments, d'un classi­cisme majestueux et sévère, inspiré du palais de l'Escorial près de Madrid, a été dessiné par l'architecte Libéral Bruant (1636-1697). Après avoir tra­versé l'immense esplanade qui s'étend de la Seine jusqu'à la large façade horizontale, on pénètre dans la cour d'honneur par un élégant portail dont le fronton circulaire est orné d'un bas-relief représentant Louis XIV à cheval. L'impressionnante cour cen­trale est entourée de sobres façades à arcades qu'animent, aux angles, quel­ques statues et d'amusantes lucarnes en forme de trophées. Dans les loge­ments, qui abritaient autrefois 7000 pensionnaires, sont installés diverses administrations militaires, le musée de l'Armée et le musée des Plans- Reliefs. La façade méridionale de la cour d'honneur cache l'église Saint- Louis des Invalides, édifice sobre et aéré dû à Libéral Bruant ; une série de glorieux étendards pris à l'ennemi pend de la voûte de cette « église des soldats». En 1677, Jules Hardouin- Mansart (1646-1708) ajouta aux bâti­ments déjà construits une seconde église, ouvrant sur la première, et qui était initialement destinée, croit-on, à devenir la sépulture de Louis XIV. Ornée d'une admirable façade à deux étages de colonnes légèrement avan­cées et d'un dôme à l'italienne qui prend élan sur le quadrilatère relative­ment massif du plan en forme de croix grecque, cette chapelle axiale allie la pureté de l'architecture classique à certaines audaces d'un baroque à peine naissant. C'est à l'intérieur de ce sanctuaire que l'on ramena, en 1840, la dépouille de Napoléon, mort en exil à Sainte-Hélène. L'architecte Joachim Visconti (1791-1853) fut chargé de creuser et d'aménager une crypte susceptible de recevoir le cer­cueil de l'Empereur. L'énorme vide circulaire qu'il a ouvert dans le sol de l'église, juste à l'aplomb de la coupole, et où le monumental tombeau fut placé en 1843, ne manquera pas d'impressionner le visiteur. Sculpté dans une masse de quartzite rouge et reposant sur un double socle de granit, le sarcophage évoque, par ses proportions et son contour simple, la grandeur épique et glacée du rêve impérial. Alentour, tombeaux de Vauban, de Foch, de Lyautey, de Turenne, du roi de Rome et de Jérôme Bonaparte. Dans la chambre de l'Épée, qui fait face à la porte conduisant à la crypte, ont été rassem­blées quelques reliques : un chapeau, l'épée que l'Empereur portait à Aus­terlitz, ainsi qu'une statue du grand homme dans son costume du sacre, des drapeaux et trophées.

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