• Jacques Amyot - 1513-1593

     

    Jacques Amyot - 1513-1593

    Le traducteur de Plutarque

     

    Né en 1513 à Melun, d’une famille très pauvre, Jacques Amyot étudie au collè­ge de Navarre, à Paris, comme domes­tique d’élèves plus riches. Devenu maître ès arts à 19 ans, il étudie le droit à l’université de Bourges, reçoit les ordres, devient précepteur et obtient, grâce à la protection de Marguerite de Navarre, sœur de François Ier, une chai­re de grec et de latin à l’université de Bourges. Il commence ses premières traductions par Théagène et Chariclée (1547), qu’il dédie à François Ier dont il reçoit l’abbaye de Bellozane, près de Gournay (Normandie). Au retour d’une mission auprès des pères du concile de Trente, il devient, sur la recommandation du car­dinal de Tournon, précepteur des enfants de France: Charles (plus tard, Charles IX) et Henri (plus tard, Henri III); il s’acquitte parfaitement de cette tâche qui lui vaut l’affection de ses élèves. A son avènement, Charles IX, malgré sa mère Catherine de Médicis, nomme son ancien précepteur grand aumônier de France (1560), puis évêque d’Auxer- re (1570). Henri III le fait commandeur de l’ordre du Saint-Esprit (1578). Soup­çonné d’avoir approuvé, sinon conseillé, le meurtre du duc de Guise et de son frère le cardinal, Amyot doit quitter Auxerre où son palais épiscopal est pillé par les ligueurs. Il rentre enfin dans son évêché et y achève ses jours en 1593. Son œuvre essentielle est moins d’action pastorale que de méditation et de tra­duction. Fervent humaniste, il met à la disposition de la jeunesse érudite fran­çaise les trésors de l’histoire et de la morale antiques. Outre Théagène et Chariclée d’Héliodore et sept livres de Diodore de Sicile (1554), il traduit les Vies des hommes illustres de Plutarque (1559) et ses Œuvres morales. La plu­part des Vies sont couplées pour per­mettre de comparer les grands hommes grecs et les grands hommes romains. Amyot se plaît à rendre, dans un fran­çais parfaitement pur et dépouillé de tout provincialisme, les anecdotes dont le lecteur, et notamment la jeunesse des écoles, doit tirer profit. L’œuvre d’Amyot a ainsi une double valeur: esthétique par la beauté formelle qu’admirera Racine, morale par l’utili­sation des faits historiques comme «mo­dèles» à proposer à la jeunesse. Ces modèles peuvent en outre aider le cheva­lier ou le simple «honnête homme» à méditer les rapports existant entre l’his­toire et la morale.

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