• Fernandel - 1903-1971

    Fernandel - 1903-1971

    De l’opérette au cinéma

    En 1971, quelques mois après Bourvil (1970), meurt l’un des monstres sacrés du cinéma français et l’un des plus grands comiques de notre temps: Fernandel. Fernand Contandin naît à Marseille le 8 mai 1903. Il donne son premier tour de chant à 5 ans. Il a 18 ans lorsqu’il devient comique troupier. Il fait aussi de l’opérette: Ignace, Le Rosier de Mme Husson, etc. Il aborde le cinéma en 1930, en même temps que Raimu. Son premier film est un muet de Marc Allégret, d’après une pièce de Guitry, Le Blanc et le Noir. Le triomphe vient très tôt avec une adapta­tion cinématographique du Rosier de Mme Husson (1932). Ensuite, c’est Angèle (1934), avec Orane Demazis. C’est aussi la première œuvre de Marcel Pagnol, dont la collaboration avec Fer- nandel donne au cinéma français quelques-uns de ses chefs-d’œuvre: Regain (1937), Le Schpountz (1938), La Fille du puisatier (1940), Nais (1945), Topaze (1950). Le public est sensible à la couleur locale, à l’accent du Midi, nouveauté à l’époque, à l’apparen­te naïveté de l’acteur. Les films de Fernandel sont très nom­breux. Signalons la série des Don Camillo (à partir de 1951), où il donne la réplique à son frère ennemi, Gino Cervi (Peppone). D’autres titres encore contribuent au «mythe Fernandel»: François Ier (1936), qui raconte un rêve; Ignace (1937); Barnabe (1938), dont chacun a les refrains en tête; Simplet (1942), film-symbole où Fernandel est son propre metteur en scène; L’Auberge rouge (1951 );AliBaba (1955). Malheureusement, Fernandel n’évite pas toujours les effets faciles: mimiques sté­réotypées, diction hyperthéâtrale. Mais il fait rire jusqu’à son dernier jour, que ce soit dans La Vache et le prisonnier (1959), Le Diable et les dix commande­ments (1962) ou La Cuisine au beurre (1964), où il a Bourvil comme partenai­re. En 1964, il fonde avec Jean Gabin une compagnie cinématographique, la Gafer. En 1952, Rim demande à Fernandel comment il veut être défini. L’acteur ré­pond: «Je m’en fous. (Dites) que je suis laid, vindicatif et prétentieux, que j’aime les cravates voyantes et les calem­bours... que je manque de goût, que j’ai horreur de la lecture, que je préfère Scotto à Beethoven, Dubout à Dau- mier... que j’ai un petit cerveau de bureaucrate dans un crâne de cheval...» Fernandel a occupé une place bien à lui dans le cinéma populaire; sans atteindre le niveau d’un Raimu ou d’un Gabin, ni même d’un Bourvil, il a incontestable­ment laissé son empreinte sur quarante ans de cinéma.

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