• Les fusillades de Lyon

     

    Les fusillades de Lyon

     

    Un massacre organisé

    En octobre 1793, la ville de Lyon, qui s’est révoltée, est reprise par les armées de la Convention dirigées par Dubois- Crancé. L’Assemblée y envoie alors deux représentants, Fouché et Collot d’Herbois, qui vont y faire régner la Terreur pendant plusieurs mois.

    En effet, irrités, les Conventionnels ont décidé de débaptiser la ville de Lyon et de l’appeler «Commune-Affranchie», de punir tous les révoltés afin de venger la mort du chef révolutionnaire lyonnais Chalier. Un comité chargé de la démoli­tion de la ville se réunit même sous la présidence de Collot d’Herbois et de Fouché qui ont déclaré: «Lyon a fait la guerre à. la République, Lyon n’est plus.» Pourtant, le projet est vite aban­donné.

    En revanche, Fouché et Collot d’Her­bois trouvent que la guillotine est trop lente pour exécuter les ennemis de la Révolution qui ont pourtant été con­damnés par un tribunal exceptionnel, appelé «Commission populaire». Aussi, les 4 et 5 décembre 1793, les deux repré­sentants de la Convention rassemblent 294 condamnés et suspects dans la plai­ne des Brotteaux et les font mitrailler par les soldats.

    Par la suite, d’autres fusillades ont lieu; on attache deux par deux 64 jeunes gens et on tire sur eux au canon, puis on achève les blessés à coups de sabre. Les mêmes scènes se reproduisent plusieurs fois; on sabre, on massacre des foules à coups de pic, de pioche et de hache. Ces fusillades ne cessent que le 6 février 1794. Les deux représentants de la Conven­tion, Collot d’Herbois et Fouché, futur ministre de la Police sous Napoléon, publient la déclaration suivante: «Les représentants du peuple restent impassi­bles dans l’accomplissement de la mis­sion qui leur est confiée. Le peuple leur a mis entre les mains le tonnerre de la ven­geance; ils ne le quitteront que lorsque tous ses ennemis seront foudroyés. Ils auront le courage énergique de traverser les immenses tombeaux des conspira­teurs et de marcher sur des ruines pour arriver au bonheur de la nation et à la régénération du monde.»

     

    Une autre lettre de Collot d’Herbois et de Fouché montre la dureté de la répres­sion à Lyon: «Il faut que les cadavres ensanglantés, précipités dans le Rhône, offrent sur les deux rives, à son embou­chure, sous les murailles de l’infâme Toulon, aux yeux des lâches et féroces Anglais (qui occupent Toulon), l’impres­sion de l’épouvante et l’image de la toute-puissance du peuple.»

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