• Le cardinal de Richelieu - 1585-1642

     

    Le cardinal de Richelieu - 1585-1642

    Maître et serviteur du roi

    Troisième fils de François du Plessis, prévôt de l’hôtel du roi, Armand-Jean, destiné à l’armée, entre dans PEglise pour prendre la succession de son aîné à ï’évêché de Luçon (1606). Délégué du clergé du Poitou aux états généraux de 1614, il y prononce un plaidoyer remar­qué. Il est au service de la régente comme secrétaire et aumônier. Nommé secrétaire d’Etat en 1616, il est relégué à Avignon après l’assassinat de Concini et l’exil à Blois de la reine mère. Ayant né­gocié habilement, à Angoulême (1619) et à Angers (1620), la réconciliation de Louis XIII et de Marie de Médicis, il rentre en grâce. Nommé cardinal en 1622, il participe, en avril 1624, au Conseil du roi et en devient le chef. C’est le mérite de Louis XIII d’avoir soutenu pendant dix-huit ans son minis­tre. Grâce à son courage, à son intelli­gence et à son habileté machiavélique, Richelieu a pu, en dépit d’une âpre opposition, poursuivre une politique rigoureuse de salut public. A l’intérieur, dans un dessein d’ordre et de centralisa­tion, il combat toutes les forces qui font obstacle au pouvoir royal: il détruit les citadelles protestantes (siège de La Rochelle, 1627-1628) et réglemente la situation des réformés (paix d’Alès, 1629); il n’hésite pas à frapper dure­ment la noblesse factieuse (exécutions de Chalais (1626), de Montmorency (1632), de Cinq-Mars (1642), exil de Gaston d’Orléans, de la reine mère, per­quisitions chez Anne d’Autriche (1637), embastillement de Marillac, de Bassom- pierre, confiscation de la principauté de Sedan au duc de Bouillon, démantèlement des châteaux des rebelles, peine de mort pour les duellistes). C’est avec la même inflexibilité qu’il écrase les révol­tes des Croquants du Limousin (1637) et des Va-Nu-Pieds de Normandie (1639). Le seigneur-cardinal a préparé l’absolutisme monarchique de Louis XIV et la suprématie européenne de la France par une politique étrangère tena­ce contre la maison d’Autriche. Dès 1625, le cardinal-duc (sa terre de Riche­lieu a été érigée en duché-pairie en 1631) a coupé les communications des Impé­riaux en enlevant la vallée de la Valteli- ne; il soutient les Suédois, ennemis de l’empereur, avant d’entrer (1635) dans la guerre de Trente Ans, qui permettra aux Français, après quelques débuts dif­ficiles, de s’emparer de l’Artois, de l’Alsace et du Roussillon, réalisant la conquête des «frontières naturelles». Grand maître de la Navigation (1626), Richelieu a donné à la France une forte marine de guerre et de commerce, ce qui a permis la fondation de comptoirs au Sénégal, en Guyane, aux Antilles, à Madagascar, et l’établissement des Français au Canada. Fondateur de l’Académie française (1635), le cardinal a reconstruit la Sorbonne, agrandi la bibliothèque et l’imprimerie royale, fait édifier à Paris, par Lemercier, le Palais- Cardinal, qu’on nomme aujourd’hui Palais-Royal.

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