• La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen - 1789

    La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen - 1789

    La charte du monde occidental

    La Déclaration des droits de l’homme apparaît, selon le mot de Barnave, comme un véritable «catéchisme natio­nal», à la fois philosophique, social et politique. A l’instar des Insurgents d'Amérique, les constituants avaient en effet décidé de faire précéder leur Cons­titution par un exposé de leurs principes. Après quelques débats au cours des­quels s’affrontèrent la droite et la gauche (la première voulait une déclara­tion des droits, mais aussi des devoirs du citoyen, ce qui fut refusé) et plusieurs projets successifs, la rédaction de la Dé­claration fut confiée à un bureau qui fondit ces projets en un seul. Le texte, écrit dans une langue à la fois très dense et très claire, fut adopté le 26 août 1789. Il se composait d’un préambule et de dix-sept articles consacrés les uns aux droits de l’homme, les autres à ceux de la nation. Dès le début, la Déclaration affirme «les droits naturels et imprescriptibles» de chaque individu: «Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.» Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l’oppression. Qu’cst-ce que la liberté? C’est le droit de faire «tout ce qui ne nuit pas à autrui». Il s'agit d'abord de la liberté individuelle (garantie contre les arrestations arbitrai­res), puis de la liberté de penser, de par­ler, de publier ses opinions (sauf si l’on trouble l’ordre établi par la loi), de pos­séder des biens (la propriété est dite «in­violable et sacrée»). Libres, les citoyens sont également égaux entre eux. La Dé­claration condamne en effet tous les pri­vilèges. Les citoyens sont égaux devant la justice et devant l'impôt. Ils peuvent être admis à tous les emplois, les seules distinctions devant se faire d’après les mérites. D’autres articles consacrent les droits de la nation. La Déclaration affirme d'abord la souveraineté nationale. Cette souveraineté s’exprime par la loi qui est «l’expression de la volonté générale» et que les citoyens ont le droit de contrôler par l’intermédiaire de leurs représen­tants. La séparation des pouvoirs, chère à Montesquieu, est indispensable pour empêcher les abus. Dans l’esprit de ses auteurs, la Déclara­tion des droits devait être véritablement la charte des hommes libres. Elle com­portait pourtant bien des lacunes (on ne parlait pas du droit au travail ou à l’ins­truction, ni des droits de la famille). Mais surtout un certain nombre de prin­cipes énoncés allaient être tournés par les constituants eux-mêmes (ainsi, la dis­tinction entre citoyens actifs et passifs était contraire à la notion d’égalité). Malgré tout, la Déclaration des droits de l'homme eut un immense retentisse­ment, non seulement en France, mais à travers le monde entier. 

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