• Ambroise Paré - 1509-1590

    «Je le pansai, Dieu le guérit»

    On a appelé Ambroise Paré le «père de la chirurgie moderne». Il est né à Laval en 1509. La famille est trop pauvre pour lui faire apprendre le latin; il n’a donc pas accès aux études universitaires de médecine. En 1536, il est reconnu barbier-chirurgien, capable «de guérir les clous, bosses, anthrax et charbons». Sa carrière se déroule en grande partie aux armées pendant les guerres d’Italie, des Pays-Bas et d’Allemagne. Il exerce son art avec dextérité; sa réputation lui vaut d’être nommé chirurgien du roi Henri II. Il participe au siège de Metz, défendu par François de Guise contre Charles Quint (1552). A Hesdin, il est fait prisonnier par les Espagnols; il est au siège de Rouen, accompagne le jeune Charles IX dans son périple autour de la France, guérit Coligny lors de l’attentat de Maurevert. A la Saint- Barthélemy, il est épargné, avec la Nanon, nourrice du roi. Sans être officiellement protestant, il l’est probable-ment de cœur. En tout cas, l’épisode selon lequel il aurait été sauvé du massa¬cre par Charles IX en personne n’est qu’une légende.
    Son œuvre scientifique est à la fois théorique et pratique. Il veut soulager la douleur et faire profiter ses collègues du résultat de ses observations. Pour être compris par tous, il écrit en français, conteste les ouvrages vieillis de Chauliac et de Vigo, lutte contre la routine et réalise progrès sur progrès.
    Dans sa jeunesse, il écrit De la manière de traiter les plaies par arquebuses et
    révolutionne l’art des pansements en ruinant la théorie de la cautérisation nécessaire par l’huile bouillante. Sa découverte majeure, vulgarisée par l’image, reste la ligature artérielle avant les amputations que la multiplication des armes à feu rend souvent nécessaires; il évite les hémorragies «sans appliquer les fers ardents». En 1564, il donne, dans sa nouvelle édition des Dix Livres de chirurgie, le résultat de ses observations sur les points principaux de son art; il s’impose alors dans le monde médical. Chirurgien de quatre rois de France, chirurgien des armées par goût et par tempérament, Ambroise Paré garde, en dehors de sa compétence scientifique, des qualités de cœur qui lui font considérer le soldat comme l’égal du roi. A une époque où les mœurs sont rudes, où comptent peu la vie humaine et la souffrance des humbles, il obéit à ce précepte évangélique fondamental: «Sois tel envers autruy ce que tu voudrois qu’on fust en ton endroit.»
    Il meurt à Paris en 1590

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