• Sarah Bernhardt - 1844-1923

    Sarah Bernhardt - 1844-1923

    Quand le talent s’allie au courage

     

    Sarah Bernhardt est très tôt un mythe. Enfant prodige, actrice protéiforme, per­sonnalité grandiose et fantasque, elle fait tout pour encourager ce flou autour d’elle. Ses Mémoires, sous le titre Ma Double Vie, reflètent surtout l’image qu’elle veut donner d’elle. Henriette Rosine Bernard naît le 23 octobre 1844 dans une famille juive de Paris. Elle est la onzième de quatorze enfants. Elle est baptisée et suit l’école d’un couvent de Versailles. Entrée au Conservatoire à 14 ans, elle y obtient un second prix de tragédie et de comédie. Ses débuts au Théâtre-Français datent de 1862; elle y joue un petit rôle dans Iphigénie de Racine. Mais elle quitte bientôt le Théâtre-Français pour l’Odéon (1867). L’année 1869 marque son premier grand succès; elle joue le page Zanetto dans Le Passant de François Coppée. Elle réintègre le Théâtre-Français après la guerre franco-prussienne (1872). Elle interprète de main de maître la reine dans Ruy Blas de Victor Hugo. Mais si elle s’est montrée brillante jusqu’ici, elle est éblouissante, en 1874, dans Phèdre de Racine, que l’on considère souvent comme un des rôles les plus difficiles de la tragédie française. Elle est également une Doña Sol pleine de fougue roman­tique dans Hernani (1877), ce qui la consacre comme digne successeur de Rachel. Mais d’ores et déjà, sa renommée a dé­passé les frontières françaises. En 1879, elle fait sa première apparition sur une scène à Londres, au Gaiety Theatre. Avec la célébrité, le côté tyrannique de son caractère s’accentue: elle n’hésite pas à rompre avec la Comédie- Française en pleine tournée des Aventu­riers d’Augier. Ce caprice lui coûte fort cher en dommages-intérêts. Mais il marque le départ d’un véritable tour du monde. Elle se rend notamment en Amérique et en Australie, apparais­sant dans des œuvres aussi diverses qu'Adrienne Lecouvreur, de Scribe, La Dame aux camélias, d’Alexandre Dumas fils, Froufrou, de Meilhac et Halévy; puis Théodora, La Tosca, Jeanne d’Arc (1883-1890). En 1893, elle devient directrice de la Renaissance et, cinq ans plus tard, donne son nom au théâtre des Nations. Parmi un répertoire d’une variété incomparable, elle n’hésite pas à interpréter des rôles masculins, comme celui de l’Aiglon dans la pièce du même titre. Malgré une amputation de la jambe droite (1915), elle poursuit ses tournées à l’étranger. A Londres, en 1921, elle joue, dans une chaise roulan­te, le rôle d’un jeune homme. Sa voix merveilleuse sait rendre toute la gamme des passions humaines. Cette prodigieuse actrice, au jeu plus émotion­nel qu’intellectuel, a été décorée de la Légion d’honneur en 1913. Elle en est devenue officier en 1921.

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