• Saint Louis - 1214-1270

     

    Saint Louis - 1214-1270

    Le paladin de la droiture

    Le règne et la personnalité de Louis IX éclairent l'Histoire de France comme un rayon de soleil; d’abord parce que l’homme unit parfaitement la politique au sens de l’humain, ensuite parce que son époque marque l’apogée de la civili­sation française du Moyen Age, tant par le rayonnement de l’esprit que par l’équilibre des institutions. Né le 25 avril 1214, le saint roi n’a que ans lorsque sa mère, Blanche de Cas- tille, assure la régence. Celle-ci est béné­fique pour le royaume: elle ramène la paix civile et pose les fondements de l’agrandissement du domaine royal. A sa majorité, le jeune roi laisse gouverner sa mère jusqu’au moment où, en 1242, il doit affronter le roi d’Angleterre Henri III. L’ayant vaincu, il lui concède une paix si généreuse qu'il règle tout litige; il avait agi de même à l’égard du duc d'Aragon. Ainsi apparaît son souci d'une paix durable. Cette attitude lui vaut un grand prestige en Europe; on le prend comme arbitre des conflits internationaux. En politique intérieure, même souci de scrupuleuse équité. Apparaissant com­me le garant du bien public, le pouvoir royal prend une grande influence; le roi sévit contre les abus administratifs, les méfaits des guerres privées; il crée sous son autorité une vaste juridiction d'appel; malgré certaines résistances, une législation d'inspiration chrétienne tend à s’imposer. Soucieux d'une bonne gestion économi­que, le roi fait appel au riche ordre des Templiers pour contrôler les finances. En 1263, la création de l’écu d’or et du gros tournois d’argent assure dans le royaume une monnaie saine. L’ordre social atteint une perfection remarquable: la noblesse est soumise tout en restant puissante, la bourgeoisie est prospère. C’est l’apogée du système féodal. En juin 1248, le roi entreprend la croisa­de à laquelle le pousse sa foi ardente. Il part pour l’Egypte, mais il tombe aux mains des musulmans le 8 janvier 1250; il gagne leur admiration par sa droiture et acquiert auprès d’eux un prestige rare. Libéré, il séjourne en Syrie jus­qu’en novembre 1252, quand la mort de Blanche de Castille le rappelle en Fran­ce. Mais, dix-huit ans plus tard, il se rembarque pour Tunis; c’est là qu’il meurt, atteint de la peste, le 25 août 1270. C’est bien la sainteté qui fait l’unité de cette âme élevée; mais son règne est aussi celui du rayonnement de la culture française: l’université de Paris brille avec saint Thomas d’Aquin; la Sorbon- ne est fondée en 1257; la Sainte- Chapelle, la façade de la cathédrale de Reims révèlent les splendeurs de l’art gothique. L’Eglise consacre le prestige de ce grand monarque en le canonisant dès 1297.

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