• Louis Pasteur 1822-1895


    La science au service de l’homme
     
    L'homme auquel doivent tant la biologie et la médecine modernes est né d’une modeste famille de Dole, dans le Jura, en 1822. A 26 ans, il soutient une thèse remarquée qui démontre les rapports de la composition moléculaire avec la ré­fraction de la lumière, et qui établit les bases de la stéréochimie. Nommé à Lille en 1854, il étudie le phé­nomène de la fermentation et en établit l’origine à l’aide d’expériences aussi ingénieuses que rigoureuses; il détruit ainsi le mythe de la génération sponta­née, hypothèse couramment admise. Mais Pasteur veut mettre ses découver­tes au service du bien public. En 1862, étudiant la fermentation acétique, il éta­blit qu’elle est due à un champignon microscopique, le Mycoderma acetv, du même coup, il

    invente le procédé per­mettant de conserver les corps fermentescibles: la pasteurisation.
    Il est alors nommé administrateur de l’Ecole normale supérieure; c’est dans le grenier-laboratoire de cette école, à l'aide d’un matériel dérisoire, qu’il fera ses trouvailles décisives. Il aborde la pathologie animale en étudiant la pébri- ne, maladie du ver à soie ravageant alors la sériciculture française; à l’aide d'un procédé original, le «grainage cel­lulaire», il démontre que la pébrine est héréditaire et contagieuse, et donne le moyen de la vaincre. Une autre maladie du ver à soie, la flacherie, lui permet de démontrer l’importance du terrain dans la prolifération des parasites. Les années 1870 à 1886 sont les plus fé­condes de sa carrière; il découvre l’origi­ne microbienne de la maladie charbon­neuse du mouton; passant à la patholo­gie humaine, il isole le staphylocoque, agent du furoncle et de l’ostéomyélite, et le streptocoque, agent de l’infection puerpérale. Reçu à l’Académie de médecine (sans être médecin!), il doit lutter contre l’in­compréhension de ses collègues. Abor­dant de plain-pied la pathologie humai­ne, il met au point, grâce à son étude du choléra des poules, la vaccination pré­ventive. Il se heurte à d'innombrables difficultés pour mettre au point le vaccin contre la rage; y étant parvenu, il ose l’appliquer à l'homme pour sauver un jeune garçon mordu par un chien enragé. L’enfant est sauvé. Cette réussite consacre sa gloire; en 1888, il est placé à la tête de l’institut Pasteur. Ce grand savant, aussi modeste que brillant, est un des enfants les plus illus­tres de la France; ses découvertes ont tant apporté au monde qu’on peut par­ler d'une ère «avant» et «après» Pas­teur

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