• Lois et coutumes franques - Ve-VIIIe siècle

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    Lois et coutumes franques - Ve-VIIIe siècle

    Les temps barbares

    Les temps mérovingiens sont marqués par des mœurs violentes: discordes, meurtres, guerres, pillages, sont le lot quotidien et les rois, qui demeurent des chefs de bande, donnent l’exemple. Ces rois exercent une autorité absolue. Ils gouvernent avec l’aide de leurs conseil­lers, chambriers, connétables, référen­daires et autres grands officiers. Ils font administrer les provinces par les comtes (ou cornes), les ducs étant leurs repré­sentants en matière militaire et exerçant surtout leur autorité près des frontières. Plus tard, les «rois fainéants», plus sou­cieux de luxe (ils collectionnaient bijoux, tissus, etc.) que d’administration, laisse­ront agir les maires du palais. Quelles sont donc leurs coutumes et leurs lois? Les Francs ont apporté en Gaule des coutumes germaniques. A l’ancien droit romain de la Gaule occupée se substitue peu à peu la loi salique (ou loi des Francs Saliens), sorte d’assemblage assez confus des règles en vigueur. La loi salique existait déjà au Ve siècle, mais le premier texte qui nous soit par­venu date de Dagobert. A part quelques allusions aux institutions politiques, ce texte s’occupe surtout du droit civil et pénal. Il s’intéresse particulièrement à la famille et au droit à l’héritage; la femme n’hérite pas du domaine paternel, elle peut juste recevoir des meubles ou des bijoux (au XIVe siècle, on invoquera cette «loi salique» pour exclure les fem­mes de la succession au trône). Dans le domaine judiciaire, un tarif, le Wergeld (ou «prix du sang»), est prévu pour le rachat des crimes. Ce tarif varie,d’ailleurs, selon les nations et les épo­ques. Une grave blessure peut être payée 30 sous d’or; le meurtre d’un homme de 25 à 50 ans, 300 sous; celui d’un homme de plus de 65 ans, 100 sous. Les injures elles-mêmes sont tari­fées. Pour déterminer la culpabilité des accusés, on a recours à l’ordalie (épreu­ve par l’eau froide ou bouillante, par le feu ou par le fer rouge), ou bien au due! judiciaire, appelé encore «jugement de Dieu» (en ce cas accusateur et accusé étaient aux prises, Dieu ne pouvant per­mettre que le menteur triomphe). En ces temps troublés, l’Eglise, seule valeur intellectuelle et morale, agit à la fois sur les plans spirituel et politique. Le clergé s’efforce d’adoucir les mœurs, de secourir les opprimés. Les évêques jouent un rôle important: ils appuient le roi (ou, au contraire, lui tiennent tête) et sont les défenseurs de la foi. Les monas­tères se multiplient et demeurent des centres de culture. Les grands proprié­taires font construire des sanctuaires sur leurs terres. Malgré tout, la Gaule chris­tianisée gardera longtemps des tradi­tions païennes.

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