• Les Plantagenêts

     

    Les Plantagenêts

    Une alliance catastrophique 

    La famille des Plantagenêts doit son surnom à Geoffroi V, comte d’Anjou, qui portait habituellement une branche de genêt sur sa toque. Ce dernier des­cend d’une lignée qui possède le comté d’Anjou depuis la fin du Xe siècle et qui, au cours du XIe siècle, a annexé la Tou- raine, le Maine et le Vendômois. Geof­froi épouse Mathilde, petite-fille de Guil­laume le Conquérant. Ce mariage ne lui donne pas le trône d’Angleterre. En 1135, il s’empare du duché de Norman­die. Quand Geoffroi meurt en 1151, son fils Henri possède donc les deux princi­pautés les mieux organisées de l’ouest de la France. En 1152, Henri épouse Alié- nor d’Aquitaine que le roi Louis VII vient de répudier: ce mariage lui apporte l’ouest du royaume de France, de la Picardie aux Pyrénées. En 1154, le roi Etienne d’Angleterre étant mort sans hé­ritier direct, Henri devient roi d’Angle­terre: il est donc bien plus puissant que le roi de France dont il est vassal pour ses fiefs continentaux.

    La «première guerre de Cent Ans» s’engage alors. Louis VII et Philippe Auguste ne peuvent pas grand-chose contre Henri II, grand homme de guerre et grand homme d’Etat. Lorsqu’il meurt, en 1189, son fils Richard Cœur de Lion se montre encore plus dangereux. Mais le nouveau roi, au tempérament batail­leur, disparaît prématurément en 1199. Son frère Jean sans Terre, au caractère instable, multiplie les maladresses. Phi­lippe Auguste en profite: jouant du droit féodal, il réussit à lui confisquer l’Anjou, le Poitou et la Normandie que lui livre la chute de Château-Gaillard. Jean sans Terre tente une revanche qui échoue à La Roche-aux-Moines et à Bouvines en 1214. Par contre, deux ans plus tard, la mort de Jean dissuade le futur Louis VIII de tenter une invasion de l’Angle­terre.

    Henri III, fils de Jean sans Terre, essaie de nouveau de prendre pied en France: contre lui, Saint Louis mène une cam­pagne victorieuse dans l’Ouest, marquée par la victoire de Saintes en 1242. Fidè­le à ses principes, le roi de France veut terminer le conflit par un compromis équitable: il rend à Henri III la Guyenne et les diocèses de Limoges, Cahors et Périgueux; en revanche, le roi anglais renonce aux domaines conquis par Phi­lippe Auguste. Les rois de France essaient ensuite de grignoter les territoires cédés aux An­glais: leurs empiétements en Guyenne sont l’une des causes de la «deuxième guerre de Cent Ans». Les Plantagenêts la perdent comme la première. La guer­re des Deux-Roses (1455-1485) oppo­sant leurs deux branches, les maisons d’York et de Lancastre, met fin à leur dynastie que remplacent les Tudors.

     

     

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