• Les guerres de religion

    Les guerres de religion

     

    Un terrible ouragan

    Pendant un demi-siècle, les guerres de religion désolent la France; elles ne sont qu’un aspect régional du conflit qui oppose le nord et le sud de l’Europe, mais elles présentent une originalité cer­taine du triple point de vue chronologi­que, géographique et coutumier.

    Derrière l’Eglise romaine, soutenue par la monarchie, et derrière le calvinisme genevois, épaulé par l’Angleterre, les partis politiques s’activent, avec leurs alliances, leurs doctrines, leurs ambi­tions, la rivalité des chefs et de leur clientèle.

    Pendant ces trente-six années de guerre civile, on peut distinguer huit conflits ouverts, ponctués de combats féroces et de paix précaires.

    L’Histoire d’aujourd’hui étudie plus par­ticulièrement les origines des troubles, les tentatives réitérées d’y mettre fin, qui tiennent plus à la faiblesse du pouvoir qu’à une politique délibérée: la religion n’est plus qu’un prétexte pour caution­ner la violence.

    Tout commence en 1534, avec l’afficha­ge à Amboise, sur la porte même du roi, de placards hostiles à la messe, puis, en 1545, c’est le massacre de 3000 vaudois du Luberon sur l’ordre du parlement d’Aix; la législation répressive d’Henri II consomme la rupture; le «tumulte d’Amboise» (mars 1560) et l’échec du colloque de Poissy (septembre 1561) conduisent à l’édit de Janvier (1562) qui autorise le culte réformé; mais, en mars de la même année, le massacre de Wassy ouvre l’ère des violences. Les mesures qui suivent, tour à tour libérales et contraignantes, trahissent les hésitations du pouvoir: à huit reprises, la tolérance l’emporte; ce sont, successi­vement, la paix d’Amboise, en mars 1563, la paix de Longjumeau en mars 1568, la paix de Saint-Germain en août 1570, l’édit de Boulogne en juillet 1573, la paix de Beaulieu en mai 1576, la paix de Bergerac, suivie de l’édit de Poitiers en septembre 1577, la paix de Fleix en novembre 1580.

     

    Puis ce sont les interdits: avril 1562, septembre 1568, août 1572 (après la Saint-Barthélemy), juillet 1585, juillet 1588; à cette dernière date, la Ligue, née en 1576, a organisé les forces catholi­ques; celles-ci se sont tournées contre le pouvoir royal lorsque la mort du duc d’Anjou a ouvert la succession au pro­testant Henri de Navarre. La crise religieuse, devenue crise politi­que, devient crise internationale avec l’intervention de l’Europe: en proie à l’anarchie, le royaume devient le champ de bataille des puissances. En 1598, l’èdit de Nantes apporte enfin la paix intérieure et le traité de Vervins, pour un temps, la paix extérieure

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