• Le département du Léman

     

    Le département du Léman

    Genève et Napoléon Ier

    La Révolution française et la Conven­tion tentent à plusieurs reprises, mais en vain, d’annexer Genève où des Jacobins locaux font même régner la Terreur. Mais l’esprit d’indépendance de la ville résiste jusqu’au 15 avril 1798, jour où une troupe de hussards, commandée par le général Girard, pénètre à Genève. Les habitants, lassés des dissensions inter­nes, ne réagissent pas, et le Directoire, à sa grande surprise, se trouve maître de la petite République.

    Le Conseil des Cinq-Cents décide donc la création du département du Léman. Celui-ci est divisé en trois arrondisse­ments: Genève, qui comprend dix can­tons, Thonon, qui en a quatre, et Bonne- ville, qui en compte neuf. Le nouveau département comprend 173 167 habi­tants. Une administration centrale représente le pouvoir français et fait fonction de préfecture. Les adminis­trateurs, chargés notamment des affai­res militaires et économiques, se heur­tent très vite à l’opposition des Genevois qui fomentent troubles et émeutes et qui refusent le recrutement militaire.

    Après le 18-Brumaire, un préfet vient remplacer l’administration centrale. De 1800 à 1803, le poste est occupé par Ange-Marie d’Aymar. Son successeur est l’écrivain Barante qui agit avec auto­rité et bienveillance. Il compte de nom­breux amis à Genève, en particulier Mme de Staël, opposée pourtant à Napoléon. L’Académie fondée par Jean Calvin est transformée en Université impériale. Mais la crise économique sur­vient: les commerçants, soumis aux dures contraintes des lois françaises, ne

    peuvent plus écouler leurs produits hor­logers et leurs textiles, en particulier la célèbre toile peinte; de nombreuses fabriques font faillite, ce qui accroît le mécontentement.

    En 1811, suspect d’avoir trop de sym­pathie pour les Genevois, Barante est rappelé et remplacé par le baron Ca- pelle. En octobre 1813, Genève saisit l’occasion de l’occupation autrichienne pour négocier sa liberté. Le 28 décem­bre, le baron Capelle quitte la ville, imité le 30 décembre par la garnison françai­se. Le 31 décembre 1813, la Républi­que indépendante de Genève est réta­blie. Elle est confirmée par le traité de Paris de mai 1814 et par le traité de Vienne de 1815; le département du Lé­man disparaît.

     

     

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