• La première campagne d’Italie - 1796-1797

     

    La première campagne d’Italie - 1796-1797

    Une marche triomphale

    La campagne d’Italie a révélé au monde le génie militaire de Bonaparte. En le Directoire avait décidé que les armées de Jourdan et de Moreau iraient combattre les Autrichiens sur le Main et le Danube, tandis que Bonaparte atta­querait les Austro-Sardes dans la vallée du Pô. La nomination du protégé de Barras à la tête de l’armée d’Italie indis­posa quelques vieux soldats, comme Augereau et Masséna. Qu’allait donner cet «intrigant» de 27 ans sous les ordres duquel on plaçait des officiers chevron­nés? Dès son arrivée à Nice, le 26 mars Bonaparte sut trouver les mots qui galvanisèrent des troupes mal nour­ries, mal vêtues. Commencée au col de Cadibone, pour se terminer un an plus tard à l’autre extrémité des Alpes, la campagne allait être fulgurante.  Au début, Bonaparte se trouve face à deux armées ennemies, l’une autrichien­ne, l’autre sarde. Pour les séparer, il cul­bute la première à Montenotte (12-13 avril), la seconde à Mondovi (22 avril). Les Sardes, effrayés, demandent un armistice. Se rejetant ensuite sur les Autrichiens, Bonaparte les repousse au pont de Lodi (10 mai) et entre à Milan. Du coup, les alliés de l’Autriche, les ducs de Parme et de Modène, le roi de Naples, traitent à leur tour. La phase suivante de la guerre va se dé­rouler autour de Mantoue. Bonaparte ayant bloqué la place, le général Wurm- ser veut la délivrer, mais il est battu à Lonato et à Castiglione, refoulé vers le haut Adige, défait à nouveau à Bassano (8 septembre) et contraint de se réfugier à Mantoue. Une nouvelle armée autri­chienne surgit, commandée par Alvinc- zy. Après un échec à Caldiero, les Fran­çais prennent leur revanche à Arcole (17 novembre). Alvinczy revient à la charge, mais il est vaincu à Rivoli (14 janvier), et.Wurmser, affamé dans Man­toue, doit capituler. Ces succès de Bonaparte sont encore rehaussés par les revers subis à la même époque par Jour­dan et Moreau, ainsi que par les millions envoyés d’Italie au Directoire. Continuant sur sa lancée, le conquérant passe la Piave, le Tagliamento, le col de Tarvis, sans que les Autrichiens de l’archiduc Charles puissent l’arrêter. Les Français sont à 100 kilomètres de Vien­ne lorsque des pourparlers de paix sont entamés à Leoben (18 avril). Bonaparte n’a pas demandé d’instructions au Directoire. Dès ses premières victoires, il a montré son indépendance en faisant la loi en Lombardie. Il signe le traité de Campoformio (18 octobre) par lequel l’Autriche renonce à la Belgique, au Milanais, et s’engage à reconnaître à la France les territoires de la rive gauche du Rhin. La première coalition est dis­soute. Seule l’Angleterre n’a pas déposé les armes.

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