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    La police

    L'ordre à travers les âges

    Jusqu’au XVIe siècle, la France connaî­tra non pas une police mais des polices seigneuriales, puis communales. Le roi intervenait par l’intermédiaire de ses officiers — prévôts, puis baillis et séné­chaux —, qui apparurent à partir du XIe siècle, cumulant les fonctions de police, de justice et d’administration. En 1032 fut créée la charge de prévôt de police de Paris. Fonctionnaire de justice et de police, il avait sous ses ordres 12 sergents et, plus tard, 60 archers, com­mandés par un chevalier du guet. S’y adjoignait, la nuit, un guet bourgeois, fourni par les corporations. Philippe le Bel réorganisa cette police urbaine en nommant 12 commissaires au Châtelet, chargés de veiller à la sûreté et à la salu­brité de la ville. L’ère moderne de la police commença sous François Ier. Ce roi créa des offices d'enquêteurs-examinateurs, ancêtres de nos commissaires de police, dans chaque bailliage ou prévôté, et des pré­vôts des maréchaux, qui furent chargés de la police des campagnes. L’édit d’Amboise (1572) sépara définitivement les fonctions de justice et de police. Au XVIIe siècle furent créés les exempts, officiers de police adjoints soit au guet, soit aux commissaires. Louis XIV insti­tua une charge de lieutenant de police, conférant à son titulaire toutes les attri­butions de la police générale pour la pré­vôté de Paris. Le premier fut Nicolas de La Reynie. En 1789, Bailly, premier maire de Paris, s’installa dans l’hôtel du lieutenant de police, marquant par là que l’autorité de police faisait retour aux municipalités. Il créa un comité de la police, tranquillité et sécurité, et divisa Paris en 48 sec­tions. Un commissaire de police, désigné par les électeurs, était placé à la tête de chacune d’elles. Une garde nationale assurait l’ordre public. Les départe­ments français furent dotés de commis­saires, également élus. Tout cela débou­cha sur l’anarchie. C’est pourquoi le Directoire créa le premier ministère de la Police, fonda la Gendarmerie natio­nale, nomma un préfet de police pour Paris et un commissaire de police par ville de 5000 habitants. Le ministère fut supprimé en 1818. En 1829 furent créés les premiers sergents de ville qui, en 1870, prendront le nom de gardiens de la paix.

     

    Sous le second Empire, toutes les poli­ces de France passèrent sous la tutelle du préfet de police de Paris. L’autorité de ce dernier fut de nouveau circonscrite au seul département de la Seine en 1876, tandis que la Sûreté générale («nationale» à partir de 1934), érigée en Direction du ministère de l’intérieur, coiffa tous les services de police du terri­toire. Depuis, ceux-ci n’ont cessé de se diversifier. C’est dans les années qua­rante que la direction de la Sûreté se subdivisa en directions spécialisées: Police judiciaire, Renseignements géné­raux, Sécurité publique, Surveillance du territoire.

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