• La Légion des volontaires français contre le bolchevisme 1941-1944

    La Légion des volontaires français contre le bolchevisme 1941-1944

    Où peut mener le fanatisme

    La Légion des volontaires français contre le bolchevisme (L.V.F.) ne doit pas être confondue avec la Légion fran­çaise des combattants, qui se ralliera en masse à la Résistance. Pour les collaborateurs les plus convain­cus, la lutte du Reich est dirigée avant tout contre le communisme. Il s’agit donc pour les Français de soutenir ce «juste combat». Dès l’attaque alleman­de contre l’URSS, Jacques Doriot lance l’idée d’une légion française qui partici­pera à cette croisade. Le mois suivant, Eugène Deloncle qui, en 1936, fonda la «Cagoule», organisa­tion anticommuniste, préside un comité des principaux partis collaborationnis- tes. Ceux-ci sont les véritables créateurs de la L.V.F.; 10788 volontaires se pré­sentent, mais 4000 environ sont écartés. Parmi ceux qui sont retenus, on compte de nombreux officiers et un certain nombre d’aventuriers ou de mercenaires unis par une haine commune du «bol­chevisme» ou par l’attrait d’une solde élevée. La remise du drapeau donne lieu, le 27 août 1941, à une cérémonie quasi offi­cielle. Ce jour-là, un attentat est dirigé contre Laval. Envoyée sur le front rus­se, la L.V.F. y forme le régiment 638; le baptême du feu a lieu le 1er décembre à Djukovo, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Moscou. La L.V.F. y subit de lourdes pertes, en tués, mais surtout en blessés atteints de gelures; elle est alors retirée du front et scindée en trois bataillons affectés à la lutte contre les partisans. Parmi ses combattants les plus «efficaces», on remarque son chef, le colonel Puaud, qui la dirige dès 1942, et Jean Bassom- pierre, ancien «camelot du roi»; ce der­nier sera, plus tard, un des dirigeants de la Milice, puis rejoindra, en 1944, les Waffen-SS «Charlemagne». Le 27 août 1942, le général Bridoux, ministre de la Guerre du gouvernement de Vichy, remet à la L.V.F. un nouveau drapeau. Bridoux, tout comme Benoist- Méchin, tente en vain d’élargir cette troupe en créant une «Légion tricolore». En 1943, deux faits notables affectent la L.V.F.: une série de combats sur la Be- rezina, en avril, et l’incorporation de Doriot lui-même, avec le grade de lieute­nant. En 1944, la L.V.F. est citée à plu­sieurs reprises par le haut commande­ment allemand. Pour la première fois depuis 1941, elle se heurte à l’armée rouge. Réduite à quelque 2000 hommes, elle est repliée sur Dantzig. En novembre 1941, Pétain a salué la L.V.F. par ces mots: «Vous détenez une part de notre honneur militaire.» Entre 1941 et 1944, la L.V.F. comptera 120 décorés de la Croix de fer. Enfin, en elle fusionnera avec la 7e SS- Sturmbrigade française pour former la SS «Charlemagne».

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