• La Légion d’honneur 1802

     

    La Légion d’honneur 1802

    Une nouvelle chevalerie

     

    En 1789, la Révolution supprime tous les ordres de chevalerie et, par consé­quent, toutes les décorations. Elle consi­dère celles-ci comme des survivances de l’Ancien Régime. Napoléon Bonaparte, devenu Premier consul, entend établir une nouvelle noblesse, issue de la bourgeoisie et des militaires qui l’ont porté au pouvoir. Aussi, dès février 1802, lors d’une ré­ception au château de Malmaison, il parle de créer un ordre de la Légion d’honneur, qui récompenserait non seu­lement les mérites des soldats, mais éga­lement ceux des civils, des fonctionnai­res, des diplomates, des magistrats, des savants et des citoyens éminents. Les deux Assemblées, le Conseil d’Etat et le Tribunat, s’opposent très vivement à ce projet qui, pensent-ils, rétablirait l’aris­tocratie sous une autre forme. Repoussant ces objections, Bonaparte déclare: «Je défie qu’on me montre une république ancienne ou moderne dans laquelle il n’y a pas eu de distinctions. On appelle cela des hochets. Eh bien, c’est avec des hochets qu’on mène les hommes!» Le 19 mai 1802, la Légion d’honneur est créée par décret; ses membres ont le droit de toucher un traitement et d’avoir certains privilèges dans la société fran­çaise. L’ordre «doit être dévoué au service de la République, au maintien de l’intégrité du territoire, à la défense du gouverne­ment et des lois; il doit combattre par tous les moyens les tentatives de rétablir le régime féodal, concourir de tout son pouvoir au maintien de la liberté et de égalité». La première promotion date du décret impérial du 14 juillet 1804; elle com­prend 6000 personnes qui reçoivent leur décoration en l’église des Invalides. Le premier grand chancelier de l’ordre est un civil, le savant Lacépède. La Lé­gion est formée de quinze cohortes; cha­cune comprend sept grands officiers, vingt commandants, trente officiers et trois cent cinquante légionnaires. Le 9 janvier 1805, un décret impérial établit une nouvelle classe dans l’ordre, celle des grands aigles qui deviendront plus tard les grands-croix. A cette épo­que, l’effectif des grands aigles ne doit pas dépasser soixante personnes.

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