• La Fronde

    La Fronde

    Le chant du cygne 

    Cette très grave crise intérieure marque la fin des prétentions politiques de la féodalité en France.

    On distingue deux Frondes: celle des parlements et celle de la noblesse. Les frondeurs s’insurgent contre le pouvoir central qui prétend restreindre les privi­lèges traditionnels; tous haïssent l’italien Mazarin, le principal ministre, et l’Espa­gnole Anne d’Autriche, régente du royaume. L’augmentation des impôts due aux guerres extérieures, le prix élevé des charges publiques mécontentent le peuple et les magistrats.

    En août 1648, devant l’agitation du par­lement de Paris, la régente fait arrêter trois de ses membres, dont Pierre Brous- sel. Aussitôt, la milice bourgeoise fait barrer les rues avec des chaînes tendues, et des barricades s’élèvent; les pamphlé­taires entretiennent le désordre, et c’est le soulèvement contre l’autorité monar­chique. Dans la nuit du 5 au 6 janvier 1649, Mazarin, la reine et ses deux fils s’enfuient à Saint-Germain-en-Laye. Le parlement, sommé de se disperser dans des villes de province, refuse d’obéir et lève des troupes: c’est la guerre.

    Le 30 mars 1649, Mazarin parvient habilement à y mettre fin par la paix de Rueil; mais il commet l’erreur de faire arrêter les princes qui avaient pris part aux combats: Condé, Conti, Longuevil- le; en janvier 1650 éclate alors la Fron­de de la noblesse; de grandes dames s’en mêlent, comme Mlle de Montpensier et la duchesse de Chevreuse. Les nobles exigent le départ de Mazarin, qui se reti­re en Rhénanie; en 1651, la régente doit faire face seule aux événements. Condé ayant traité avec les Espagnols, elle se réfugie à Pontoise avec Louis XIV, alors âge de 13 ans.

    Ces événements détachent les Parisiens de leur chef; l’intervention de Turenne, passé au parti royaliste, ses victoires de Bléneau et du faubourg Saint-Antoine, la lassitude générale hâtent la fin de la guerre civile. Le 21 octobre 1652, le roi peut rentrer dans sa capitale; une amnis­tie générale est décrétée et aucune oppo­sition n’empêche Mazarin de reprendre ses charges en 1653.Pour Louis XIV enfant, la Fronde a été une leçon terrible qu’il n’oubliera jamais. Ainsi s’explique sa politique constante: contenir les parlements, ré­duire l’indépendance des grands

     

     

    « Aristide BriandGaspard de Coligny »

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