• La Convention

    La Convention

    21 septembre 1792-2 juin 1793

    La chute des Tuileries avait contraint l’Assemblée législative à se dissoudre. Il fut décidé qu’une nouvelle Constituante, la «Convention» (ainsi nommée à l’exemple des Etats-Unis d’Amérique), prendrait en main les destinées de la nation. Les élections se firent au suffra­ge universel à deux degrés: en fait, 10% des Français votèrent, les royalistes étant éliminés d’office, d’autres s’abste­nant par crainte ou par indifférence. La nouvelle Assemblée sortit des urnes en septembre 1792 dans un climat de passion surexcitée: la France était enva­hie, les massacres dans les prisons ensanglantaient le pays. A Paris, la tumultueuse Commune imposait ses candidats. Les 749 élus, presque tous d’origine «bourgeoise», se groupèrent selon leurs affinités: à droite se tenaient les Girondins (appelés alors Brissotins, du nom d’un des plus connus, Brissot), élus de la province, au nombre d’envi­ron 260; à gauche, les Montagnards, qui seront bientôt quelque 300, ainsi nommés parce qu’ils occupaient les gra­dins élevés de la salle et dont les princi­paux membres — tels Danton, Robes­pierre et Marat — avaient été élus par Paris; enfin, au centre, la Plaine com­prenait une grande quantité de modérés ou d’opportunistes.Réunie le 21 septembre 1792, au lendemain de la victoire de Valmy, la Con vention proclame aussitôt l’abolition de la royauté et décide de dater ses décrets de l’an 1 de la République. En réalité, cette République sera une dictature id’Assemblée où les plus faibles seront éliminés par les plus forts. Dès les pre­mières séances, le duel s’engage entre Montagne et Gironde, et les discussions sont violentes. En décembre commence le procès de Louis XVI. L’exécution du roi comme la politique de conquêtes de la République amènent la formation de la première coalition contre la France. La situation s’aggrave lorsque, en mars, à l’annonce de la levée de 300000 hom­mes, la Vendée se soulève contre la Convention et que Dumouriez, battu à Neerwinden, passe à l’ennemi (5 avril). A l’intérieur, renchérissement et la raré­faction des denrées provoquent des émeutes. Devant tant de dangers, l’Assemblée prend des mesures sévères: elle crée successivement le Tribunal ré­volutionnaire (mars) et le Comité de Salut public (avril) bientôt revêtu de pouvoirs dictatoriaux. Mais l’antagonis­me s’accentue entre les partis. La Giron­de, qui, au début, a tenu les leviers de commande, les a peu à peu perdus. Incapable de faire face aux périls, elle accumule toutes les maladresses et se voit éliminée de la Convention par un coup de force, au cours des deux jour­nées des 3 I mai et 2 juin 1793.

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