• La cathédrale de Saint Denis

    La cathédrale de Saint Denis

    La nécropole des rois de France

    Lorsque l'abbé Suger entreprend la reconstruction de l'abbaye de Saint- Denis en 1122, l'histoire de l'édifice est déjà longue : plusieurs églises ont
    été élevées à l'emplacement où saint  Denis, décapité, a été enseveli en 273. Saint-Denis occupe une place de choix dans l'architecture religieuse
    médiévale : l'ogive, dont l'invention devait transformer de façon radicale les procédés de construction de l'époque, trouve dans cette église (choeur
    au déambulatoire voûté et avant-nef) une de ses toutes premières applications d'ensemble. Le modèle gothique sera ensuite repris et développé en
    Ile-de-France ayant d'essaimer dans toute l'Europe. À l'origine, deux tours encadraient la façade élevée sur les plans de Suger. Au début du siècle
    suivant sa reconstruction (xiiie), une flèche de pierre est dressée sur la tour gauche. Quelques années plus tard, le transept et la nef carolingiens, que
    Suger s'était contenté de rhabiller, sont reconstruits dans le style gothique. Grâce au génie de l'architecte Pierre de Montreuil, le vaisseau
    atteint une ampleur et une majesté remarquables. Endommagée à plusieurs reprises durant la Fronde et la Révolution, la basilique subit au
    début du xixe s. des travaux de restauration tout à fait intempestifs. La flèche, alourdie, est de surcroît frappée par la foudre : il faut l'abattre
    en 1846. Viollet-le-Duc reprendra les opérations, cette fois-ci dans un souci de restitution fidèle. Mais la partie supérieure de la tour gauche n'est
    toujours pas reconstruite

    Les tombeaux
    Saint-Denis, très tôt, a fait office de nécropole des rois de France. Saint Louis, à cette intention, fit représenter, sous forme de gisants, seize de
    ses prédécesseurs. Dagobert, entre autres, doit à sa qualité de fondateur de l'abbaye un tombeau sculpté à double face particulièrement imposant.
    À partir du xive s., les gisants se personnalisent : sans doute procède- t-on alors à partir de l'empreinte du masque mortuaire. La Renaissance
    voit apparaître un nouveau type de mausolée à double représentation : les gisants, très réalistes, occupent l'étage inférieur, tandis qu'à l'étage supérieur
    les personnages sont figurés vivants et agenouillés. C'est le cas, par exemple, des tombeaux monumentaux de Louis XII et Anne de Bretagne,
    d'Henri II et Catherine de Médicis. La cathédrale est donc devenue, au fil des siècles, un véritable musée de l'art funéraire : les tombeaux en cuivre
    émaillé ou repoussé, les dalles et les gisants en pierre polychrome et dorée ou en marbre blanc, les groupes royaux en bronze ou en marbre,
    toutes ces sculptures comptent parmi les chefs-d'oeuvre de la statuaire.

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