• La bataille de Mentana - 1 novembre 1867

    La bataille de Mentana - 1 novembre 1867

    «Mentana a tué Magenta»

    Conformément à la convention du 15 septembre 1864, les troupes françaises évacuent Rome à la fin de 1866. Gari­baldi saisit l’occasion ainsi offerte de faire enfin de la Ville éternelle la capitale de l’Italie et il rassemble des patriotes volontaires en Toscane. La petite armée du pape est trop faible pour s’opposer à son entreprise. Le gouvernement italien est embarrassé: en 1864, il n’a pas eu d’autre issue que de s’engager à respec­ter et à défendre les territoires pontifi­caux, mais il n’a pas vraiment renoncé à Rome; finalement, il ne s’oppose pas à l’entrée des troupes garibaldiennes dans les Etats du pape, le 27 octobre 1867. En France, les catholiques s’indignent: abandonnera-t-on Pie IX comme on a abandonné Maximilien au Mexique? En dépit de ses sympathies pour la cause italienne, Napoléon III doit se décider à intervenir militairement en faveur du pape pour ne pas mécontenter PEglise. Le corps expéditionnaire, commandé par le général de Failly, débarque à Civitavecchia le 1er novembre. Garibal­di n’a pas profité de son avance. Il a vai­nement attendu que Rome se soulève et s’est retranché au nord-est, à proximité du bourg fortifié de Mentana. Le 3 novembre, l’armée pontificale quitte la ville et marche sur Garibaldi. Elle est forte de 3000 hommes qu’appuient 2000 Français. Les garibaldiens sont 9000, mais ils ne possèdent ni artillerie ni cavalerie et beaucoup d’entre eux ne sont pas aguerris. Ils tiennent toutefois des positions avantageuses sur des hau­teurs ravinées qui offrent de nombreuses défenses naturelles.Le combat s’engage au milieu de la jour­née. Il demeure confus jusqu’à l’inter­vention des Français. La supériorité de l’armement de ces derniers s’avère écra­sante: ils sont dotés d’un nouveau fusil, le chassepot, dont la précision est meur­trière. Les pertes de Garibaldi sont terri­bles; ses troupes s’enfuient. Cependant, la nuit tombe avant que Mentana ne soit enlevé, mais, dès l’aube du 4 novembre, le bourg hisse le drapeau blanc. L’intégrité des Etats du pape est sauvée. Les troupes françaises restent à Rome. Les catholiques français sont satisfaits, mais les patriotes italiens sont furieux. En rendant compte de la tenue des nou­veaux fusils, de Failly a une phrase maladroite: «Les chassepots ont fait merveille» qui les révolte. «Mentana a tué Magenta», titre un journal italien. L’Empire est désormais un obstacle à l’unité italienne. Les projets d’alliance entre la France et l’Italie perdent toute chance d’aboutir.

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