• La bataille de Friedland 13-14 juin 1807

     

    La bataille de Friedland 13-14 juin 1807

    Un modèle de stratégie

    En février 1807, la bataille d’Eylau s’est terminée par une boucherie et n’a pas été décisive. Souhaitant reprendre l’of­fensive au printemps, Napoléon installe son quartier général à Finkenstein; dé­but juin, il est prêt à attaquer les Russes. L’armée française dispose des meilleurs généraux et maréchaux de PEmpire, tels Ney, Davout, Soult, Bernadotte, sans oublier Murât et sa cavalerie, qui s’ins­tallent dans la plaine d’Elbing, Lannes et Mortier se tenant au bord de la Vistule. Le tsar Alexandre et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume ont confié le com­mandement de leurs armées à Bennig­sen. Celui-ci, avec 50000 hommes, attaque Ney qui n’en aligne que 15 000. Ney commence par céder du terrain, essayant d’amener l’ennemi à s’aventu­rer plus avant; il lui tient alors tête, pen­dant que l’Empereur accourt avec le reste de l’armée. Bennigsen risque d’être attaqué de flanc; il essaie de reculer, mais il est trop tard: il doit accepter la bataille; Napoléon, arrivé sur place, est bien décidé à empêcher les Russes d’at­teindre Königsberg. Le 10 juin, Murât, avec l’aide de Savary, attaque Bennigsen qui s’est retran­ché dans les redoutes fortifiées de Heils- berg. Le 11 juin, Napoléon entre à Heilsberg, pendant que Bennigsen se retire. Lannes se retrouve devant Kö­nigsberg, mais une forte armée russe occupe les hauteurs qui dominent la rivière Aile. Le 12 juin, un combat de cavalerie s’engage. Bennigsen est con­traint de reculer vers la ville de Fried- land. Le 13 et le 14 juin a lieu la bataille décisive: Bennigsen remarque qu’un corps français isolé, celui de Lannes, s’apprête à occuper Friedland; le géné­ral russe veut profiter de son avantage numérique et fait jeter des ponts sur la rivière Aile qui le sépare de la ville et des troupes de Lannes; c’est bien ce qu’es­compte ce dernier, qui s’efforce de le fixer sur place jusqu’à l’arrivée de l’Empereur. Aussitôt sur place, celui-ci charge Ney d’enfoncer la gauche enne­mie. Le futur prince de la Moskova marche contre les canonniers russes, tandis que Napoléon coupe les ponts sur l’Alle et concentre des tirs d’artillerie contre l’infanterie russe; celle-ci est blo­quée et décimée. Le dernier jour de la bataille, le 14 juin, les Russes ont perdu 25000 hommes, dont 25 généraux; 8000 Français sont mis hors de combat. Napoléon entre à Königsberg, dernière ville prussienne importante. Alexandre est contraint de demander un armistice qui est suivi, peu après, de la célèbre entrevue de Tilsit entre Napoléon et le tsar. La bataille de Friedland est un modèle de stratégie napoléonienne qui consiste à diviser l’armée en plusieurs corps très mobiles et difficiles à fixer par l’ennemi. On dit que Napoléon, la nuit du 13 juin, coucha sur le champ de bataille au milieu de ses soldats remplis du même enthousiasme que, naguère, à Auster­litz.

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