• Jean-Paul Marat

    Jean-Paul Marat

     

     Adulé par les sans-culottes, craint et haï par les modérés, porté aux nues après sa mort, puis voué aux gémonies lors de la réaction thermidorienne, ce polémiste, né le 24 mai 1743 à Boudry (Suisse) d’un père sarde et d’une mère genevoise, étudia la médecine en France et en Grande-Bretagne avant de s’établir à Paris comme médecin des gardes du corps du comte d’Artois. Il avait déjà publié quelques mémoires sur des sujets scientifiques, ainsi que diverses brochu­res dans lesquelles il développait ses théories favorites sur l’insolence des riches et le despotisme de l’Etat.

     La Révolution survenue, il se jeta dans la mêlée et fonda un journal, L’Ami du peuple (ami du peuple taché du sang de marat), afin de démasquer les fripons et les traîtres. Mais ses attaques contre certaines personnalités, en particulier Necker et La Fayette, lui valurent des poursuites judiciaires; il dut se cacher et même s’exiler en Angleterre.

     Inscrit aux Cordeliers, sa passion répu­blicaine se déchaîna après la fuite de Varennes et la fusillade du Champ-de- Mars. Il continua à vaticiner contre les nobles et les prêtres, mais sa pitié pour les déshérités lui attira la reconnaissance populaire. La chute des Tuileries (10 août 1792), à laquelle il avait travaillé, l’exalta. Ses furieuses diatribes contri­buèrent alors à créer le climat de haine dans lequel baignait la capitale lors des massacres de Septembre. Elu député de Paris à la Convention, il soutint la Com­mune et la Montagne contre les Girondins. Mais sa violence verbale comme son apparence débraillée déplaisaient même ceux qui partageaient ses idées. Les grands Montagnards le tenaient à l’écart. L’Ami du peuple avait alors fait place au Journal de la République fran­çaise, qui allait devenir lui-même Le Publiciste de la République française. Après la condamnation du roi, la lutte de Marat contre les Girondins continua avec plus de violence. A la suite d’un de ses appels à l’insurrection, ses adversai­res le firent décréter d’accusation, mais l’immense popularité dont il jouissait à Paris lui permit d’être acquitté par le Tribunal révolutionnaire et il fut ramené en triomphe à la Convention. Il s’achar­na alors contre ses adversaires. La pros­cription des Girondins incita une de leurs admiratrices, Charlotte Corday (1768- 1793), à venir à Paris assassiner celui qu’elle jugeait responsable de toutes les atrocités de la Révolution (13 juillet 1793). Elle fut décapitée. Les restes du tribun furent transférés au Panthéon. Ils y restèrent jusqu’au 26 fé­vrier 1795, date à laquelle ils furent jetés à la fosse commune

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